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« Paris 2024 : l’existence en attente des passionnés des Jeux »

Est-ce que chez vous aussi, la pile de vaisselle non lavée s’accumule dans l’évier, les vêtements sont pendus pour sécher depuis quatre jours, et le siège de votre canapé commence à épouser la forme de vos fesses? Soyez rassuré, vous n’êtes pas le seul dans ce cas. Comme des millions d’autres français, vous souffrez probablement d’une forme intense et addictive d’olympisme, dont le principal symptôme est l’incapacité totale de faire quoi que ce soit d’autre que de regarder les Jeux olympiques (JO) du matin au soir.

Un de nos lecteurs, qui a choisi pour pseudonyme « La télé est allumée depuis ce matin », a résumé ce sentiment ainsi : « En fait, avec ces JO, nos journées sont complètement paralysées… » Un autre, se présentant sous le pseudonyme « Addict », exprime ses inquiétudes : « J’ai passé plus d’heures devant la télé ces cinq derniers jours que pendant les douze derniers mois. Vais-je réussir à m’en sortir? »

Cette année, le phénomène semble encore plus marqué en raison des Jeux à domicile, qui suscitent non seulement un enthousiasme supplémentaire mais surtout, qui ne laissent pas de répit pendant la journée, contrairement aux JO de Tokyo (2021) ou de Rio (2016) qui offraient des intervalles de pause grâce au décalage horaire. Cette année, c’est un marathon du matin à minuit.

Fascination olympique.

Généralement, quelques images suffisent pour nous attirer dans le tourbillon captivant des Jeux Olympiques. Le golf peut ne pas sembler attrayant de prime abord, mais une courte pause alors que l’on tient la télécommande peut rapidement se transformer en une fascination de quinze minutes, exprimant un « wow, joli coup ! » tout en recherchant en ligne le sens de « birdie » et de « par ». Bien que le Tour de France ne captivait pas habituellement notre intérêt, il est presque impossible de détourner le regard du cyclisme sur route, surtout dans les derniers 50 kilomètres lorsque le peloton traverse Paris, offrant des images spectaculaires.
Quand le téléphone sonne et que notre interlocuteur demande s’il nous dérange, on répond naturellement : « un peu, je regarde le match Serbie-Chine de volley féminin. » La culpabilité de passer ses journées devant la télé se dissipe pendant ces deux semaines. Et si un seul écran ne suffisait pas, pour certains d’entre nous, la télévision est complétée par un écran d’ordinateur, parfois divisé en deux (ou trois) écrans pour ne rien manquer. Lorsqu’une douche devient nécessaire, la radio prend la relève. Et quand il est vraiment indispensable de sortir pour faire quelques courses, on emporte un téléphone chargé au maximum pour ne pas manquer la petite finale de ping-pong passionnante. On ne se préoccupe guère du dépassement du forfait de données mobiles.
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