Alejandro Martinez Noguez, un journaliste mexicain spécialisé dans les faits divers, a été tragiquement tué par une balle le 4 août malgré la protection de la police locale dans l’état de Guanajuato, comme l’ont rapporté les responsables locaux.
M. Noguez était sous surveillance après une tentative d’agression précédente. Cependant, il a été tué en se déplaçant en voiture avec ses gardes de sécurité, selon le département de la sécurité de la ville de Celaya. Au moment de l’attaque, il rentrait d’un travail journalistique.
Des officiers de police ont indiqué à l’Agence France-Presse (AFP) que, bien que les gardes de sécurité de M. Noguez aient tenté de résister à l’attaque, une balle a atteint la tête du journaliste, qui était assis sur le siège passager.
Balbina Flores, représentante de l’ONG Reporters sans frontières (RSF) au Mexique et collègue de longue date de Martinez Noguez, a déclaré à l’AFP que le journaliste était reconnu et respecté à Celaya. Une femme dans une autre voiture a également été blessée lors de cette fusillade, ajoutent les rapports de police.
Martinez Noguez avait été visé par une attaque en 2022 et avait depuis reçu la protection de la police municipale grâce à un programme de l’état mexicain en faveur des journalistes menacés, a confirmé une source gouvernementale à l’AFP.
Il gérait une page d’actualités nommée « El Hijo del Llanero Solititito » sur Facebook avec environ 343 000 abonnés. Son dernier travail était une vidéo d’un accident de circulation d’une durée de vingt minutes.
Dans une déclaration officielle, Reporters sans Frontières (RSF) a souligné que « l’échec du gouvernement [mexicain] à éradiquer l’impunité est un problème critique ». « L’agression envers les journalistes au Mexique demeure sans parallèle » et le décès de M. Martinez Noguez «confirme cette tendance meurtrière », selon le communiqué.
Le Mexique est reconnu comme l’un des pays les plus risqués au monde pour les journalistes, selon diverses associations pour la protection de la liberté de la presse. Dans un document récent, RSF a déclaré qu’au-delà de 150 journalistes ont été tués depuis 1994 dans cette nation sévèrement touchée par la criminalité organisée. À la mi-juillet, Federico Hans, un journaliste de Caborca dans l’État de Sonora (nord), a été touché par un tir près de sa maison en montant dans son véhicule.