Gholamreza Rassaï, un Iranien qui avait tué un colonel des gardiens de la révolution en novembre 2022, a été exécuté par pendaison à Kermanshah le mardi 6 août, selon les informations fournies par Mizan Online, la source d’information de l’autorité judiciaire du pays. En octobre 2023, il avait reçu une sentence de mort par le tribunal de cette province iranienne occidentale.
La pratique courante en République islamique, qui applique la loi du talion dans les cas de meurtre, a vu un total de dix individus pendus suite à leur condamnation associée au soulèvement déclenché par le décès en détention de Mahsa Amini. La jeune kurde de 22 ans avait été arrêtée pour non-conformité au code vestimentaire strict du pays et avait été le visage d’un immense mouvement de protestation que les autorités avaient qualifié d' »émeutes ». Selon eux, ces émeutes étaient orchestrées depuis l’étranger par des pays occidentaux.
Kermanshah, une région à majorité kurde où le meurtre du colonel de l’armée iranienne par Rassaï avait eu lieu, était l’un des foyers de ce mouvement de protestation. Des centaines de personnes, y compris des membres des forces de sécurité, avaient été tuées à travers tout le pays, et des milliers avaient été capturées.
Trois individus, qui avaient été impliqués dans le meurtre de membres des forces de sécurité, ont été exécutés le 19 mai dans ce contexte. Ils avaient été déclarés coupables de « moharebeh », soit la « guerre contre Dieu », et de possession d’armes lors d’une manifestation à Ispahan.
L’artiste pop iranien Shervin Hajipour, qui avait été jugé coupable en mars pour avoir mené « des activités de propagande contre la République islamique » et pour « incitation aux troubles », a vu sa sentence de trois ans et huit mois de prison diminuer de moitié ce mardi. Sa chanson Baraye est devenue l’hymne des protestations. Par ailleurs, deux mois auparavant, la peine de mort du rappeur Toomaj Salehi avait été annulée par la Cour suprême du pays.
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