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En Iran, le gouvernement continue de persécuter les femmes

Depuis plusieurs mois, les forces de renseignement iraniennes, avec le soutien du système judiciaire, lancent des attaques persistantes et oppressives contre les défenseuses des droits des femmes. Alors que nous approchons du deuxième anniversaire de la plus grande manifestation dans l’histoire iranienne, qui a éclaté en septembre 2022 après le décès en prison de Mahsa (Jina) Amini – arrêtée en raison de ses vêtements jugés « non réglementaires » – douze féministes (onze femmes et un homme) de la province du Guilan (au nord), ont été condamnés à plus de soixante ans de prison combinés.

Au début du mois de juillet, l’activiste des droits des travailleurs, Sharifeh Mohammadi, 44 ans, également résidente de la province de Guilan, a été condamnée à la peine capitale pour « rébellion armée contre l’autorité islamique ». Une telle décision judiciaire contre une femme est extrêmement rare, sauf si la femme appartient à des minorités ethniques (kurdes et baloutches). Mohammadi a fait appel de cette sentence.

Ces douze féministes ont été capturés en août 2023, dans diverses villes de la province de Guilan, une région adjacente à la mer Caspienne où il y a eu d’importantes manifestations. Selon des sources du Monde, ce groupe a beaucoup travaillé pour soutenir les familles des victimes tuées ou capturées durant les manifestations de 2022 par l’administration. Les défenseurs affirment qu’il s’agissait principalement d’un groupe d’entraide sur Telegram. Quelques semaines après leur capture, tous les membres ont été libérés sous caution en attendant leurs procès.

Au mois de mars, Zohreh Dadrad s’est vu infliger une peine de prison de neuf ans et demi pour la formation d’un groupe dans l’optique de nuire à la sécurité nationale, ainsi que pour « réunion et complot », des accusations couramment portées contre les dissidents et militants de la société civile en Iran. Huit autres personnes, à savoir Forough Saminia, Sara Jahani, Yasmin Hashdari, Shiva Shahsiah, Negin Rezayi, Matin Yazdani, Azadeh Chavoshian et Zahra Dadras, ont écopé de peines de six ans et trois mois pour « réunion et complot » et « appartenance à un groupe [dissident] ».

Des actes de torture, de la pression mentale, des violences sexuelles

Jelveh Javaheri et Houman Taheri, le seul homme parmi eux, ont été condamnés chacun à un an d’emprisonnement pour avoir mené une « propagande » contre la République islamique d’Iran. En juin, toutes les sentences ont été ratifiées par la cour d’appel. Ils ont tous été mis derrière les barreaux dans diverses prisons de la province de Guilan pour y accomplir leur peine.

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