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5 août 2024 18 h 12 min

Pilote néo-zélandais abattu en Indonésie

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Un évènement tragique qui pourrait exacerber les conflits dans la zone. Le lundi 5 août, un pilote d’hélicoptère néo-zélandais a été tué par des insurgés armés en Papouasie, une région indonésienne touchée par la rébellion, d’après les autorités indonésiennes. Tous les passagers, qui comprenaient quatre travailleurs de la santé indonésiens et deux enfants, ont survécu, selon Faizal Ramadhani, le responsable d’une unité spéciale de la police formée pour contrôler les séparatistes de Papouasie. Il a affirmé que « Nous avons reçu la confirmation qu’il y a eu un enlèvement et un homicide commis par [un] gang criminel armé ».

Le groupe de rebelles connu sous le nom d’Armée de Libération Nationale de Papouasie Occidentale (TPNPB) a informé l’Agence France-Presse qu’il n’avait pas reçu de confirmation des rebelles locaux du district d’Alama où l’incident s’est produit. Cependant, il a maintenu que le pilote avait pénétré une zone interdite. « C’est une zone de conflit que nous avons banni, y compris pour les activités civiles. Tout le monde est interdit d’y entrer, » a déclaré le porte-parole du groupe, Sebby Sambom.

Demande d’indépendance

Cet incident arrive dix-huit mois après le kidnapping d’un autre pilote néo-zélandais, Philip Mehrtens, par les rebelles. Depuis lors, le pilote est toujours détenu. Par le passé, le groupe rebelle TPBN a demandé que l’Indonésie reconnaisse l’indépendance de la Papouasie en échange de la libération du Néo-Zélandais.

La région de la Papouasie, située dans l’ouest de l’île autonome de Papouasie-Nouvelle-Guinée, est une partie de l’Indonésie composée de six provinces. Ancienne colonie hollandaise, elle a proclamé son indépendance en 1961. Toutefois, l’Indonésie voisine a assumé le contrôle deux ans après, avec une promesse de référendum. En 1969, la vote a eu lieu et mille Papous ont choisi de rejoindre l’Indonésie, un vote reconnu par l’Organisation des Nations unies (ONU). Ce vote continue à être critiqué par les séparatistes, mais Djakarta argumente que l’ONU a affirmé sa souveraineté sur la Papouasie.