Durant la première semaine des Jeux Olympiques, Aude a exploré plusieurs sites olympiques. Elle a visité le Grand Palais rénové pour l’escrime, Les Invalides où se déroulent les compétitions de tir à l’arc, ainsi que les zones réservées aux supporters à l’est de Paris et les espaces d’entraînement de judo à Sevran. En tant que secouriste de la Croix-Rouge française, elle se déplaçait sur ces différents lieux vêtue de sa veste orange avec l’inscription « medical ». « Chaque jour offre un nouveau cadre, une nouvelle manière d’opérer. Nous recevons nos directives et nous nous adaptons. C’est cela, la vie d’un secouriste », dit-elle, une femme de 30 ans.
Essentiels à la mise en place du dispositif sanitaire, environ 8 000 secouristes sont déployés pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Leur intervention concerne principalement les lésions mineures, traumatismes, coups de chaleur, et malaises, déclare Aude, qui a choisi de rester anonyme pour des raisons de sécurité. Ils s’occupent surtout du public et des proches des athlètes.
Les athlètes, quant à eux, se tournent en premier lieu vers leur équipe médicale. « Avant qu’un athlète ne soit sous notre responsabilité, de nombreuses étapes sont franchies. Un médecin ou un infirmier de sa fédération intervient généralement en premier », explique-t-elle. À la demande du personnel médical, les secouristes peuvent ensuite assurer le transport sur brancard ou des gestes simples pour soulager l’athlète immédiatement, tels que lui donner des glaçons pour le refroidir. Ils ont également un vocabulaire en anatomie en anglais.
De façon volontaire, cette jeune femme a pris des jours de congé – quatre pour les Jeux Olympiques et deux pour les Jeux Paralympiques – de sa fonction de directrice d’hôpital dans l’Aube, un poste auquel elle a été nommée en 2021. « J’ai toujours été attirée par le rôle de soutien aux intervenants d’urgence. Et lorsque l’on a des obligations ailleurs, il est essentiel de revenir aux fondamentaux », confie-t-elle. Si dans sa vie quotidienne, elle passe la plupart de son temps en réunion dans des bureaux, son engagement associatif lui donne l’opportunité de « prendre soin et de dialoguer directement avec les individus ».
Elle a donc accepté sans hésiter l’invitation aux Jeux de Paris : « J’ai pensé que c’était une opportunité exceptionnelle », raconte cette fan de sport, qui pratique la voile et l’escalade. « En tant que secouriste, j’avais le sentiment qu’il était crucial d’être présente, à proximité d’une population internationale ». Aude s’est préparée : elle a remis à jour son vocabulaire d’anatomie en anglais et est prête à sortir un aide-mémoire avec les expressions courantes de secourisme traduites en différentes langues.
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