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4 août 2024 20 h 09 min

« Préparation américaine face à l’escalade Israël-Hamas »

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Voici une mise à jour sur la situation d’hier.

Dimanche 4 Août, la France a rejoint les États-Unis et le Royaume-Uni en demandant à ses citoyens de quitter immédiatement le Liban, par peur d’une escalade militaire entre l’Iran et ses alliés d’une côté et Israël de l’autre. Cette décision fait suite à l’assassinat du leader politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et du commandant militaire du Hezbollah, Fouad Chokr.

Jon Finer, conseiller à la sécurité nationale adjoint des États-Unis, a annoncé dimanche que les États-Unis se préparent pour « toutes les éventualités » face à la crainte d’une confrontation militaire entre l’Iran et Israël. Il a — de nouveau — exprimé l’urgence de parvenir à un cessez-le-feu à Gaza.

Il a ajouté, lors de son apparition sur la chaine ABC, que le Pentagone augmentait sa présence militaire dans la région en prévision d’une éventuelle nécessité de défendre Israël. Il a également indiqué que les efforts étaient en cours pour calmer la situation diplomatique, car, selon lui, une guerre régionale n’est dans l’intérêt de personne en ce moment.

Face à la menace de l’Iran et de groupes tels que le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais, les Etats-Unis ont augmenté le déploiement de navires de guerre et d’avions de combat pour protéger leur personnel militaire et leur allié Israélien.

Le nombre d’appels à quitter le Liban se multiplie. Dans les 24 dernières heures, la Suède, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France, l’Arabie Saoudite et la Jordanie ont tous demandé à leurs citoyens de quitter le pays. La France a également conseillé à ses ressortissants vivant en Iran de « quitter temporairement le pays ».

Dans une déclaration datant de fin juin, le Canada avait demandé à ses citoyens de quitter le Liban. Le message a été renforcé samedi dernier lorsque le Canada a lancé un appel à éviter tout déplacement en Israël. Par ailleurs, plusieurs compagnies aériennes, dont la Lufthansa allemande, ont suspendu leurs vols à destination de Beyrouth jusqu’au 12 août.

Certaines compagnies, comme Air France et Transavia, ont même prolongé cette suspension jusqu’à mardi inclus. Kuwait Airways a elle annoncé l’interruption de ses vols à partir de lundi, tandis que Qatar Airways a fait savoir qu’elle annulerait ses vols de nuit vers Beyrouth jusqu’à lundi. En parallèle, Lufthansa a également interrompu ses liaisons avec Tel-Aviv jusqu’au 8 août.

Dimanche, le ministre des affaires étrangères jordanien Ayman Safadi s’est rendu en visite à Téhéran, où il a rencontré son homologue iranien intérimaire, Ali Bagheri, selon l’agence de presse iranienne ISNA. La Jordanie, pays frontalier d’Israël lié par un traité de paix depuis 1994, est un allié essentiel de Washington dans la région.

Avant la visite de Safadi, le roi de Jordanie Abdallah II a discuté avec le président français Emmanuel Macron, lors d’une conversation téléphonique rapportée par l’Agence France-Presse (AFP). Au cours de cet entretien, Abdallah II a mis en avant les « évolutions préoccupantes de la situation dans la région » et a souligné la nécessité de mettre un terme aux « actions unilatérales israéliennes » susceptibles d’aggraver les violences.

Dans un rapport publié par l’Élysée concernant un échange téléphonique, le monarque de Jordanie et le leader de la France ont clamé ce dimanche l’importance de maîtriser tout éventuel embrasement militaire au Moyen-Orient. Ils exhortent toutes les forces en présence à se dégager de la tentation de la vengeance, à faire preuve de modération et de jugement afin d’assurer la protection des civils.

Plus tôt ce même dimanche, Bagheri a mentionné avoir eu deux discussions distinctes avec ses homologues de Jordanie et d’Égypte dans les 48 heures précédents. Il a catégorisé la situation courante au Moyen-Orient comme « volatile » et a insisté sur le fait que l’Iran était « sérieusement » résolu à demander des comptes à Israël, qui est son adversaire de longue date.

Les attaques aériennes continuent sans relâche dans la bande de Gaza. La défense civile de Gaza a signalé que, suite à une opération de l’armée israélienne dirigée contre deux établissements scolaires dans un agglomérat scolaire abritant des milliers de déplacés de guerre dans ce territoire palestinien restreint, le nombre des morts avait atteint au moins trente.

Mahmoud Bassal, le porte-parole de la défense civile, a annoncé à l’AFP que le bilan des victimes a augmenté à trente, après avoir initialement établi le chiffre à vingt-cinq morts. Le bombardement qui a visé les écoles Hassan Salameh et Al-Nasr à Gaza a également causé de nombreuses victimes, dont certaines sont dans un état grave. Il a précisé que les victimes étaient majoritairement des femmes et des enfants. L’armée israélienne a validé le bombardement, déclarant qu’elle ciblait une base de commandement du Hamas.

Selon les rapports du Croissant-Rouge et de la défense civile de Gaza, seize Palestiniens ont perdu la vie suite aux bombardements israéliens sur Jabaliya (Bord) et Deir Al-Balah (centre). Cinq d’entre eux ont été tués lorsqu’un drone a attaqué des tentes de réfugiés dans l’enceinte de l’hôpital Al-Aqsa Martyrs à Deir Al-Balah, selon les informations d’une source hospitalière.

En réponse à l’attaque du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre, qui a causé la mort de 1 197 personnes, principalement des civils, l’offensive israélienne à Gaza a jusqu’à présent coûté la vie à 39 583 personnes. Lors d’une réunion du cabinet hebdomadaire dimanche, le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a déclaré être prêt à « aller très loin pour libérer tous nos otages, tout en préservant la sécurité d’Israël ». Actuellement, 111 personnes sont toujours détenues à Gaza, d’après un dénombrement de l’AFP basé sur les données officielles israéliennes.

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