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4 août 2024 21 h 09 min

« L’habit fait l’escrimeur, un détail… »

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« Lames distinguées

Le dimanche 28 juillet, l’élégant Grand Palais de Paris a accueilli un duel entre l’escrimeur égyptien Mohamed El-Sayed et le hongrois Tibor Andrásfi. Le prix à gagner était une médaille de bronze. Chacun tenait en main une épée similaire, conformément aux règles strictes. En effet, les épées de compétition doivent être munies d’une lame et d’une poignée qui mesurent respectivement 90 et 20 centimètres. Le poids maximal autorisé pour ces armes est de 770 grammes. Il est intéressant de noter que ce type d’épées est conçu pour piquer avec la pointe, et non pour trancher.

Levons les visages

En compétition, les escrimeurs sont masqués, permettant ainsi une certaine théâtralité. C’est en 1844 que la société Prieur, basée en Bourgogne, a inventé le masque d’escrime tel que nous le connaissons aujourd’hui. Ce masque se distingue par un col protecteur, une calotte interne pour maintenir la tête, et surtout une grillage métallique protégeant le visage. Depuis longtemps, les fabricants essaient de créer un masque transparent pour l’escrime, afin de dévoiler le visage des combattants pour rendre le sport plus attractif à la télévision, mais jusqu’à présent, sans succès.

Pointe Blanche »

Dans l’univers de l’escrime, on retrouve deux combattants vêtus de blanc. Cette couleur n’est pas choisie au hasard mais a un but bien concret. À l’origine, il n’y avait pas de restriction sur la couleur des vêtements pour les escrimeurs. Cependant, lorsque l’escrime est entrée dans le monde du sport à la fin du 19ème siècle, coïncidant avec les Jeux Olympiques de 1896 à Athènes, le blanc est devenu la couleur de choix pour une raison simple : elle permettait aux officiels de mieux voir les impacts. Même avec l’introduction de l’équipement électronique, le blanc est resté la couleur traditionnelle de l’escrime.

Lorsqu’on regarde une compétition d’escrime, on peut remarquer un fil attaché à chaque combattant. Ce fil, appelé fil de corps, est utilisé pour signaler les touches à l’arbitre. La pointe de l’épée de chaque escrimeur est équipée d’un appareil électronique. Lorsque la pression sur la pointe de l’épée dépasse 750 grammes, cela déclenche un courant électrique qui est envoyé par ce fil à un système de signalisation.

Il faut également noter que les culottes d’escrime, bien qu’elles semblent être un simple détail, sont en réalité un élément crucial pour la sécurité des compétiteurs. Souvent composées de Kevlar, elles sont toujours accompagnées de bretelles pour garantir une bonne tenue à la taille. Le but est d’empêcher que l’épée ne s’insère entre le pantalon et la veste. De plus, les culottes des gauchers et celles des droitiers sont différentes: le rabat du tissu de protection va de gauche à droite pour les gauchers, et vice versa pour les droitiers. Cela est nécessaire pour éviter tout risque d’atteinte à cette partie sensible du corps.

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