Dans un contexte d’instabilité sécuritaire croissante, la France a exhorté ses citoyens, en particulier ceux qui sont en visite au Liban, à quitter le pays « dès que possible », a annoncé le ministère des Affaires étrangères dimanche 4 août. Il a été souligné par le Quai d’Orsay que des vols commerciaux vers la France, directs et avec escales, sont toujours disponibles.
En raison des risques d’escalade militaire au Moyen-Orient, Paris avait déjà insisté sur l’importance de ne pas se rendre au Liban. Cet avertissement vient s’ajouter à de nombreux autres lancés samedi, où plusieurs pays ont également invité leurs ressortissants à quitter le Liban. L’ambassade des États-Unis conseillait à ses citoyens de prendre « n’importe quel vol disponible ». Le ministre des Affaires étrangères britannique, David Lammy, a été catégorique : « Mon message aux citoyens britanniques est clair : quittez le Liban maintenant. » La Suède a également annoncé la fermeture de son ambassade à Beyrouth et a encouragé ses citoyens à partir.
Les tensions à la frontière libano-israélienne entre le Hezbollah et l’armée israélienne ont repris vendredi, après une accalmie due à la mort du commandant militaire du Hezbollah, Fouad Chokr, tué lors d’une frappe israélienne à Beyrouth mardi. Le Hezbollah a déclaré avoir lancé des roquettes sur le nord d’Israël au cours de la nuit de samedi à dimanche. « La résistance islamique a ajouté la colonie de Beit Hillel à sa liste de cibles et l’a bombardée pour la première fois avec des dizaines de roquettes », a affirmé le groupe pro-iranien dans un communiqué.
Selon l’armée israélienne, « trente projectiles ont été détectés en provenance du Liban » au cours de la nuit de samedi à dimanche, « la plupart d’entre eux ayant été interceptés ». Les forces armées ont affirmé qu’il n’y avait « aucune victime », et ont noté qu’elles avaient « attaqué » le site du Hezbollah d’où les missiles avaient été lancés dans le sud du Liban.