Deux individus soupçonnés d’avoir accumulé des gains importants au poker dans différents casinos à travers la France et l’Europe ont été mis en examen et placés en détention temporaire le jeudi 1er août. Ils auraient utilisé des caméras sophistiquées pour espionner la distribution des cartes. Les deux hommes appréhendés, un Ukrainien de 63 ans et un Letton de 37 ans, ont été arrêtés lorsqu’ils commettaient leurs méfaits vers 1 heure du matin dans le casino d’Enghien-les-Bains (Val-d’Oise), a confirmé Stéphane Piallat, le directeur du service central des courses et jeux de la police judiciaire (SCCJ), validant ainsi des informations relayées par Franceinfo.
Selon M. Piallat, les enquêteurs surveillaient les suspects depuis juin, suite à une information obtenue. Les individus ne semblaient pas avoir eu un passé judiciaire. Leur méthodologie, qui était jusqu’alors présumée, mais rarement prouvée, impliquait l’utilisation d’une petite caméra installée soit sur le bord du téléphone, sous la chemise percée d’un petit trou, ou même dans une sacoche légèrement ouverte posée sur la table de jeu. Cela leur permettait de voir les cartes au moment de leur distribution.
Un troisième complice, qui n’a pas encore été arrêté, recevait les images capturées à distance et les relayait aux deux joueurs via une petite oreillette « qui ne peut être enlevée qu’avec un aimant », indique le directeur du SCCJ. Il a également ajouté qu’aucune complicité interne au sein des casinos n’a été établie au cours de l’enquête.
D’après lui, les deux individus suspectés sont des experts en triche et en jeux de casino. Lors des fouilles, des cartes de casinos provenant de partout en France et également d’Europe ont été trouvées. Bien que le total des gains accumulés par ce réseau reste inconnu pour les enquêteurs, ils ont déterminé qu’ils avaient gagné plus de 200 000 euros dans un casino de la région parisienne.
« Ce cas devrait inciter les casinos à mettre en place des mesures supplémentaires pour prévenir la triche », déclare le commissaire avec satisfaction.
L’enquête continue afin de déterminer et d’arrêter d’éventuels complices supplémentaires, dans le contexte d’une instruction judiciaire ouverte par le parquet de Pontoise.
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