En quelques jours, l’éclaircissement sur la controverse qui a éclaté suite à un moment spécifique de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques est enfin en vue. Cela a causé un tollé non seulement en France mais aussi ailleurs, de l’Algérie aux États-Unis, de la Russie à la Chine. On a affirmé que la cérémonie blasphémait contre le dernier repas de Jésus Christ, mais en vérité, c’est la présence visible des homosexuels, bisexuels, lesbiennes et transgenres que certains ont trouvée offensante. Il est clair que des pays tels que l’Algérie n’ont pas interrompu la diffusion à cause d’une critique de la religion catholique. Mettons fin à cette hypocrisie.
Le dernier souper de Christ, une œuvre d’art remarquable conçue par Leonard de Vinci, a été largement imitée bien avant les Jeux olympiques de Paris 2024, dans le monde de la publicité, la bande dessinée, le cinéma et bien sûr, dans celui de la peinture – Andy Warhol l’a même ornée du logo de la marque Dove.
L’œuvre de Vinci a en elle-même une pointe de provocation : un des apôtres principaux, Jean, n’est-il pas dépeint juste à la droite du Christ avec des traits féminins ? Jean était-il « le disciple que Jésus aimait », selon les Écritures ? Les détournements de la Cène qui se sont produits depuis des années n’ont suscité que très peu de controverses. Cependant, cette représentation particulière a provoqué un scandale mondial, mettant dans le même sac Elon Musk et le duc d’Anjou. Quelle est la véritable nature de ce scandale ? Pourquoi cela a-t-il causé une telle controverse ?
Lors d’une cérémonie des Jeux Olympiques, une visibilité heureuse et sans complexe pour la communauté LGBT a été revendiquée, notamment par la représentation de drag-queens, de danseurs étoiles vêtus de bas résille et de DJ lesbiennes sur la passerelle Debilly. Cela a ouvertement remis en question l’existence du « désir déviant » dans le domaine du sport, une interrogation qui n’a jamais été formulée auparavant.
Il est évident qu’il existe une proportion importante de personnes LGBT dans le sport, à tous les niveaux. Cependant, leur visibilité reste faible, malgré leur courage à s’affirmer. En France et partout dans le monde, le sport demeure le dernier refuge du tabou LGBT, en remplacement des forces armées.
L’homophobie reste un problème majeur, en particulier dans certains sports d’équipe. Par exemple, ce printemps, de nombreux joueurs ont décidé de ne pas participer à la dernière journée du championnat de football du 19 mai, consacrée à la lutte contre l’homophobie, refusant de s’associer à la cause. Cela a conduit à une situation dans laquelle des applications de rencontres pour gays, telles que Grindr, ont décidé de flouter le village olympique de Paris pour empêcher les tentatives de révélation publique de l’homosexualité de sportifs, qui avaient eu lieu lors des Jeux Olympiques précédents.
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