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Pentagone annule accord pour « cerveau » 11-Septembre

Lloyd Austin, le chef de la défense aux États-Unis, a annulé vendredi le 2 août l’accord de peine marchandée pour Khalid Cheikh Mohammed, soupçonné d’être l’instigateur des attentats du 11 septembre 2001. La note diffusée par le Pentagone précise qu’Austin a repris le cas en raison de la gravité de cette décision. Cette annulation s’applique également aux deux co-accusés, Walid Ben Attash et Mustafa Al-Hawsawi, qui sont détenus à Guantanamo, la base militaire américaine, et qui étaient concernés par l’accord qui les protégeait de la peine de mort.

Dans une note succincte, le ministre déclare : « J’ai décidé que la responsabilité de la conclusion des accords de peines avant le procès avec les inculpés devrait me revenir, compte tenu de la gravité de la décision. » La nouvelle de l’accord a surpris un nombre considérable parmi les proches des près de 3000 victimes du 11 septembre.

Austin a également retiré l’autorité de Susan K. Escallier, la fonctionnaire de haut rang du ministère de la défense supervisant le cas pour les commissions militaires, sur les trois cas dont il s’est saisi. Il précise : « À compter de maintenant, j’annule les trois accords de peine négociée signés mercredi en vertu de mon pouvoir. »

L’accord en question permettait à Khalid Cheikh Mohammed d’éviter un procès qui aurait pu entraîner la peine de mort, en retour d’une peine d’emprisonnement à perpétuité, selon les médias américains. Les trois hommes sont chargés de terrorisme et de l’assassinat de près de 3000 personnes lors des attentats à New York et Washington, qui constituent l’un des moments les plus traumatiques de l’histoire américaine.

Les prisonniers n’avaient jamais été amenés devant un tribunal, et la procédure en justice s’était bloquée sur la question de l’impact des tortures endurées dans les geôles cachées de la CIA sur les preuves contre eux. En mars 2022, les défenseurs des détenus avaient confirmé qu’ils étaient en pourparlers pour un potentiel arrangement de sentence négociée plutôt qu’un procès militaire à Guantanamo.
Les inculpés désiraient notamment obtenir l’assurance de rester à Guantanamo, plutôt que d’être déplacés dans une prison fédérale sur le sol américain, dans une cellule d’isolement.
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