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3 août 2024 15 h 06 min

« Guerre Israël-Hamas: Iran, Hezbollah, Frappes Profondes »

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Une escalade des tensions régionales est redoutée au Moyen-Orient ce samedi 3 août, avec l’Iran qui, via sa délégation à l’ONU, indique que son allié le Hezbollah pourrait cibler des sites en Israël « en profondeur » et pas seulement des objectifs militaires.

En réaction à l’assassinat récent d’Ismaïl Haniyeh, le dirigeant politique du Hamas, qui a été tué à Téhéran et enterré à proximité de Doha suite à un hommage de milliers de ses fidèles dans la capitale du Qatar où il vivait en exil, l’Iran, le Hamas et le Hezbollah accusent Israël. Cet événement est survenu après une frappe israélienne qui a tué le dirigeant militaire du groupe islamiste libanais, Fouad Chokr, près de Beyrouth. Ces deux incidents augmentent les craintes d’une expansion du conflit impliquant Israël d’un côté, et de l’autre, l’Iran et les groupes qu’elle soutient au Liban, en Syrie, en Irak et au Yémen.

L’Iran a déclaré que le Hezbollah doit « ne pas se limiter aux cibles militaires » et frapper Israël « en profondeur ». Ils ont fait cette déclaration suite à l’assassinat du chef militaire du groupe islamiste libanais près de Beyrouth mardi dernier.

Le mardi soir, Fouad Chokr, le leader militaire du Hezbollah, a perdu la vie lors d’une attaque aérienne israélienne sur un bâtiment en banlieue sud de Beyrouth. Cinq civils et une autre personne ont également été tués lors de cette attaque. Israël a été accusé par l’Iran et le Hamas de l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh, le leader du mouvement islamiste palestinien, à Téhéran mercredi. Ils ont promis de réagir en conséquence.

Hassan Nasrallah, leader du parti, a promis jeudi, lors d’un discours, de riposter face à l’ « agression » contre le Hezbollah à Beyrouth, laissant craindre une escalade des conflits. Depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre 2023, le Hezbollah, allié du Hamas palestinien et soutenu par l’Iran, échange des tirs presque tous les jours avec l’armée israélienne à la frontière israélo-libanaise.

En ce qui concerne les voyages aériens, Air France et Transavia France ont décidé de prolonger la suspension de leurs vols vers Beyrouth jusqu’au 6 août au minimum, en raison des problèmes de sécurité. Air France-KLM, la maison mère des deux compagnies, a fait cette annonce samedi. Les vols vers Beyrouth sont suspendus depuis le 29 juillet, en raison des peurs d’une escalade militaire entre Israël et le Hezbollah chiite. Toutefois, les vols vers Tel-Aviv « continuent d’opérer normalement », a confirmé un porte-parole du groupe aérien franco-néerlandais à l’Agence France-Presse (AFP).

Pour finir, la Suède a décidé de fermer son ambassade au Liban.

La fermeture de l’ambassade suédoise à Beyrouth a été annoncée samedi, recommandant à ses citoyens de quitter le Liban par crainte d’une escalade de violence dans la région, principalement autour de Gaza. Le ministre suédois des Affaires étrangères, Tobias Billström, a déclaré à la radio suédoise que les ambassadeurs étaient priés de rejoindre Chypre et que l’ambassade subirait un transfert temporaire. La décision a été prise pour le mois d’août, mais pourrait être prolongée en fonction de la situation sécuritaire, a-t-il ajouté. Il a également conseillé aux Suédois présents au Liban de quitter le pays par tous les moyens disponibles.
De plus, le leader du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a été tué par un « projectile à courte portée » lors d’une opération attribuée à Israël par l’Iran qui a visé sa résidence à Téhéran, ont déclaré samedi les gardiens de la révolution, la force militaire de la République islamique. L’enquête a révélé qu’un projectile de courte portée pesant environ sept kilogrammes a été lancé depuis l’extérieur du lieu de résidence des invités, noyant la zone sous une grande explosion, d’après un communiqué officiel de l’IRNA.

Dans un article paru le 1er août, The New York Times, un quotidien américain très respecté, a rapporté que d’après cinq de leurs sources au Moyen-Orient, un individu aurait été tué par une bombe détonée à distance dans la maison où il logeait à Téhéran. L’explosion aurait également coûté la vie à un agent de sécurité.

En plus de cela, une attaque de l’armée israélienne en Cisjordanie a fait cinq morts, a annoncé ce samedi 3 août l’agence de presse WAFa, un témoin, et le directeur d’un hôpital à l’AFP. Selon cette même source, un drone israélien aurait tiré deux missiles sur un véhicule qui, par la suite, a pris feu, tuant cinq hommes. Un porte-parole de l’armée israélienne a confirmé l’attaque, ajoutant que les individus visés étaient des « terroristes » prêts à lancer une attaque. En outre, il a mentionné qu’une opération antiterroriste est actuellement en cours dans la région de Tulkarem, menée par l’armée, le Shin Bet (service de sécurité intérieur) et la police.

En parallèle, l’armée continue ses offensives à Gaza, avec pour objectif affiché de faire tomber le Hamas. Aux dires de la défense civile, une mère et son enfant ont été tués suite à une frappe israélienne sur une maison dans le camp de Al-Boureij, situé au centre de ce territoire assiégé et profondément touché par dix mois de conflit. Selon les forces armées, elles poursuivent leurs efforts pour démanteler les infrastructures terroristes dans la région centrale et la zone de Rafah (Sud), a rapporté l’AFP.

L’assaut réalisé sur le sud d’Israël par le Hamas le 7 octobre 2023, originaire de Gaza, a causé la mort de 1 197 individus, la plupart des victimes étant des civils, selon un calcul de l’AFP basé sur des chiffres officiels d’Israël. Sur les 251 enlevés lors de l’attaque, 111 demeurent toujours détenus à Gaza, et parmi eux, 39 ont perdu la vie comme indiqué par l’armée.
En réponse à cette agression, Israël a déclenché une offensive sur Gaza qui a entraîné le décès de 39 550 personnes, selon des statistiques fournies par le Ministère de la Santé du gouvernement de Gaza. Toutefois, aucune indication n’a été donnée sur le nombre de civils par rapport aux combattants décédés.