Dans le règne de Joe Biden, une calamité se distinguait, le débâcle de l’évacuation des militaires américains d’Afghanistan en 2021, qui évoquait la défaite de Saigon en 1975. Cette crise aurait pu être doublée par le risque de ne pas pouvoir rapatrier les prisonniers américains en Russie, parmi eux Evan Gershkovich, le reporter du Wall Street Journal basé à Moscou. Ce drame faisait écho à la prise d’otage de diplomates américains en Iran qui avaient humilié Jimmy Carter (1977-1981) et qui avaient été libérés douze minutes après l’inauguration de Ronald Reagan en 1981.
Le 23 mai, Donald Trump, impatient, commentait avec delight sur les réseaux sociaux. Le candidat républicain affirmait que le reporter serait relâché « presque immédiatement après l’élection » – si Trump remportait la victoire. « Le président de la Russie, Vladimir Poutine, le fera pour moi et personne d’autre, et NOUS NE PAYERONS RIEN! », clamait fièrement le candidat aux élections présidentielles.
Malheureusement pour lui, les prisonniers furent libérés le jeudi 1er août sous la présidence de Joe Biden. Les démocrates ont orchestré un accueil émouvant en guise de célébration de leur retour, typiquement américain. À la tombée de la nuit, Joe Biden était présent pour accueillir les ex-prisonniers à leur arrivée à la base d’Andrews dans le Maryland. Il était accompagné par sa potentielle successeur, Kamala Harris. Evan Gershkovich et l’ancien marine Paul Whelan figuraient parmi ceux qui furent libérés.
« Protéger les Américains chez eux et à l’étranger »
M. Biden a exprimé une immense satisfaction, en partageant des commentaires aux médias, comme il ne l’avait pas fait depuis une éternité. « Nous étions sûrs d’y arriver », a confié le président. Il a informé plus tôt dans la journée, les familles des personnes détenues à la Maison Blanche, que protéger les citoyens américains, au pays et à l’étranger, est sa priorité absolue.
En adoptant une approche politique distincte de celle de Donald Trump, connu pour son traitement éprouvant des alliés européens des États-Unis, M. Biden cherche à se différencier. Selon lui, construire des alliances constitue l’élément clé. « Politiquement, tout repose sur les relations personnelles. Vous gagnez la confiance des autres leaders, vous leur faites confiance et vous avancez. Voilà comment on fait, avec beaucoup de soutien « , a ajouté M. Biden.
Lors de cette soirée, où M. Biden a été au centre des attentions, il a été reconnu pour son action internationale, malgré les critiques de ses détracteurs concernant l’invasion russe de l’Ukraine et le conflit à Gaza. Kamala Harris était également présente et a tenu à souligner l’importance d’avoir un président qui saisit la force de la diplomatie.
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