Trois individus ont été arrêtés et placés en détention suite aux tirs dirigés contre les voitures de trois joueurs de l’Olympique de Marseille en mai, comme l’a annoncé Nicolas Bessone, le procureur de Marseille, le 2 août. Ces tirs, qui n’étaient en réalité pas une tentative de car-jacking, ont eu lieu un peu après 3h du matin le 20 mai, peu de temps après que les footballeurs camerounais Faris Moumbagna et Jean Onana, ainsi que le défenseur franco-ivoirien Bamo Meïté, aient quitté le centre de formation de la Commanderie, à l’est de Marseille. Ils revenaient tout juste de leur dernier match de la saison de Ligue 1 à Le Havre.
Circulant en convoi avec leurs trois voitures, dont deux SUV puissants, ils se sont par mégarde retrouvés dans une impasse. Ils sont tombés sur un groupe de personnes rassemblées autour d’une voiture. En tentant de faire demi-tour, ils ont été pourchassés par plusieurs individus du groupe qui leur ont tiré dessus. Bien que personne n’ait été blessé, deux des voitures des joueurs ont été atteintes – une par une balle, l’autre par deux.
L’enquête rapide a déterminé que plusieurs membres du groupe faisaient partie d’une famille notoirement connue dans le cercle du narcobanditisme marseillais, a déclaré le procureur Nicolas Bessone lors d’une conférence de presse. Suite à plusieurs semaines de recherche, les autorités ont arrêté trois jeunes hommes, deux âgés de 22 ans et un de 18 ans, lundi. Tous trois, déjà soit connus ou condamnés pour des affaires de drogue, ont déclaré avoir cru qu’ils allaient être la cible d’une vengeance en voyant arriver les deux voitures imposantes au beau milieu de la nuit.
Le procureur a révélé que l’un des deux individus les plus âgés avait été la cible d’une tentative de meurtre à 17 ans, et que son père et son oncle avaient perdu la vie dans une vendetta liée au trafic de drogues. Ces individus n’ont pas identifié leurs victimes comme des joueurs de l’OM et ont affirmé aux enquêteurs qu’ils n’avaient pas l’intention de les éliminer, seulement de les effrayer et de se défendre.
Le plus jeune, qui a admis avoir conduit le véhicule impliqué, a été accusé de tentative de meurtre en groupe organisé, pendant que les deux autres individus ont été inculpés pour la même raison, en plus de la possession et de l’acquisition d’armes et de munitions.
L’année dernière, 49 personnes, majoritairement des jeunes hommes engagés dans les échelons inférieurs du trafic de drogue, ont été tuées à Marseille dans des affaires de règlements de comptes liés à la drogue, et une dizaine depuis le début de l’année en cours.
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