Catégories: Actualité
|
2 août 2024 8 h 09 min

Fief du Hezbollah: frappe israélienne, peur et défiance

Partager

Dans une photo vieille, deux visages joyeux peuvent être vus, ceux de Hassan Fadlallah, 10 ans et de sa petite soeur Amira, 6 ans. Cette photo est maintenant un souvenir douloureux, alors que ces deux enfants ont tragiquement perdu la vie lors d’une attaque israélienne le soir du 30 juillet dans la banlieue sud de Beyrouth. L’attaque visait Fouad Chokr, un haut officier militaire du Hezbollah, dont la mort a été confirmée par l’allié chiite de Téhéran. Ses funérailles devaient avoir lieu jeudi à la périphérie de la capitale du Liban.

Lors des funérailles des enfants, des membres de la famille élargie, des amis de la famille et des supporters du Hezbollah se sont rassemblés pour leur dire adieu dans le quartier de Ghobeiry, proche de Haret Hreik, lieu de l’attaque. Cela s’est produit peu de temps après une autre attaque à Majdal Shams, dans le Golan occupé par Israël, où douze enfants, âgés de 10 à 16 ans, ont été tués.

Les cercueils de Hassan et d’Amira ont été portés par des scouts du Hezbollah, avec une image de l’Ayatollah Khomeiny accrochée à leur uniforme. Sabri, leur père, est absent, ayant été blessé lors de l’attaque. Le frère aîné, Ali, 12 ans, est quant à lui en convalescence à l’hôpital Geitaoui à Beyrouth, suite à de graves brûlures. Mariam, leur mère de 38 ans, semble très fragile et est soutenue par des proches. « Nous ne partirons que si une guerre totale éclate, » a-t-elle déclaré.

Après que les secouristes aient retrouvé les corps de jeunes enfants sous les débris après plusieurs heures, une femme au foyer a rappelé à tous que « Hassouna était en train d’étreindre Amira ». Son mari est un ingénieur et ils résident à Dohat Al-Hoss, un petit village au sud de la capitale. La famille Fadlallah avait visité des membres de leur famille pour une réunion de famille mardi soir. Lors de cette visite, plusieurs de leurs proches ont été blessés. Mariam, une femme avec de grosses lunettes et un voile sombre, était confiante que « le sayyed (un titre pour Hassan Nasrallah, le leader du Hezbollah) n’aurait jamais laissé le sang de civils être versé en vain ». Elle n’était pas dans le bâtiment au moment des attaques.

Les enfants étaient liés à Mohammad Hussein Fadlallah, un marja ou une figure religieuse parmi les chiites, qui est décédé en 2010. Bien qu’il soit longtemps vu comme le guide spirituel du Hezbollah, il avait pris ses distances avec le mouvement tout en le soutenant lors de la guerre contre Israël en 2006.

Selon des informations préliminaires du ministère de la santé, trois femmes ont également été tuées à Haret Hreik. À l’hôpital Bahman, l’une des fondations créées par Mohammad Hussein Fadlallah qui était à côté de l’endroit de l’attaque, seulement quatre blessés, dont deux femmes, étaient encore en cours de soins mercredi. Les médias n’étaient pas autorisés à voir leurs familles. D’autres blessés ont été amenés à différents hôpitaux.

Il reste encore 52.23% de cet article à lire, qui est uniquement accessible pour les abonnés.