Au crépuscule du mercredi 31 juillet, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dans les villes de Rabat et Tunis pour exprimer leur solidarité au peuple palestinien et protester contre la mort d’Ismaïl Haniyeh, le leader du Hamas, qui a perdu la vie lors d’une attaque à Téhéran. Les journalistes de l’Agence France-Presse (AFP) ont été témoins de ces manifestations.
Dans la capitale marocaine, près de mille manifestants ont brandi des drapeaux palestiniens devant le parlement, tout en scandant plusieurs slogans en l’honneur d’Ismaïl Haniyeh. L’un des participants, Mustapha Zaimi, 40 ans, a qualifié la mort de Haniyeh de « crime » inacceptable lors d’un entretien avec l’AFP. Ces protestations sont le résultat d’une initiative lancée par le Groupe de travail national pour la Palestine.
Ismaïl Haniyeh, qui se trouvait à Téhéran pour assister à la cérémonie d’investiture du nouveau président, a été tué lors d’une frappe revendiquée par le Hamas et l’Iran. Cette mort a suscité des craintes d’un potentiel conflit régional dans le contexte déjà tendu de la guerre à Gaza.
À Tunis, le nombre de manifestants s’élevait à entre 400 et 500 personnes. Ils ont brandi des drapeaux palestiniens, du Hezbollah libanais, ainsi que des portraits de Haniyeh. Dans le centre de la capitale tunisienne, une pancarte portait le message « Le peuple demande la criminalisation de la normalisation », en référence à la relation entre certains pays arabes et Israël, y compris le Maroc.
Taieb Bouaicha, un défenseur politique actif, a émis un appel urgent à la conscience « des nations arabes et des mouvements de libération » pour comprendre les événements en cours, tout en prônant pour de la « résistance ». Il avertit du danger d’être « rejetés par les circonstances futures ». La Tunisie, hébergeant l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), dirigée par Yasser Arafat de 1982 à 1994, appuie fermement le mouvement palestinien.
Depuis le déclenchement de la guerre de Gaza suite à une attaque inédite du Hamas sur le territoire israélien le 7 octobre 2023, il a eu diverses manifestations de grande envergure au Maroc en désir d’une annulation de la normalisation, en opposition à cette mesure qui était jusqu’à maintenant restreinte. Le royaume a officiellement demandé l’immédiate, intégrale et permanente » cessation de la guerre israélienne sur Gaza » cependant sans mettre en doute la normalisation.
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