Le mercredi 31 juillet, le Monde a été informé par le parquet de Nanterre qu’il avait ouvert cinq nouvelles enquêtes sur des allégations de viol et de viol aggravé à l’encontre de Patrick Poivre d’Arvor, une information initialement révélée par Libération la veille. «Cinq plaintes en tant que parties lésées (…) ont été déposées à la mi-juin 2024 et sont en cours d’examen par un juge d’instruction», précise le parquet. En conséquence, «deux juges d’instruction ont été saisis le 19 juillet concernant ces plaintes (…) dans le cadre d’une procédure judiciaire ouverte pour viols et viols aggravés».
Le parquet fait remarquer que les allégations des cinq plaignantes «avaient antérieurement été classées sans suite par le Parquet de Nanterre, sous le motif qu’elles étaient prescrites». Cependant, il est signalé que «les plaignantes ont la possibilité de soumettre de nouveau leurs plaintes via la procédure de constitution de partie civile», précise le parquet, ajoutant qu’il ne juge que la « validité [de ces plaintes] sans se prononcer sur leur fondement à ce stade de la procédure» et qu’il sera du ressort du juge d’instruction de déterminer si les faits sont prescrits.
Concernant les nombreuses accusations à son encontre, le journaliste et écrivain a toujours vigoureusement nié toute culpabilité. Le parquet avait classé dix-neuf témoignages ou plaintes de femmes qui ont accusé « PPDA » de viol, d’agression ou de harcèlement sexuel en février, après une enquête préliminaire qui avait été ouverte en décembre 2021. Toutefois, le code de procédure pénale autorise les plaignantes à ressaisir la justice via la constitution de partie civile, ce qui conduit à la nomination d’un juge qui est chargé de l’enquête.
«Une série d’affaires»
Les journalistes Hélène Devynck et Stéphanie Khayat, ainsi que Marie-Laure Eude-Delattre et Margot Cauquil-Gleizes, sont parmi les cinq plaignantes dans cette affaire, selon leur avocate Corinne Herrmann, qui a informé l’Agence France-Presse (AFP). Pour Mme Herrmann, toutes ces affaires sont encore dans les limites de la prescription légale, puisque selon elle, une nouvelle affaire interrompt la prescription de la précédente. Mme Herrman souligne qu’il est primordial que ces dame aient accès à la justice et attend de voir ce que le système judiciaire décidera. Elle rappelle également que le journaliste est présumé innocent jusqu’à preuve du contraire. Une demande de commentaire a été adressée à Jacqueline Laffont, l’avocate du journaliste, par l’AFP, mais elle n’était pas immédiatement disponible.
L’ancien présentateur vedette de la télévision sur Antenne 2 et TF1, maintenant âgé de 76 ans, est confronté à plusieurs allégations de viol et d’agression sexuelle. Une enquête judiciaire a été lancée en 2021 à Nanterre suite à une plainte déposée par Florence Porcel, qui accuse Patrick Poivre d’Arvor de l’avoir violée deux fois. M. Poivre d’Arvor a été mis en examen en décembre 2023 pour l’un de ces viols supposés. En février, l’investigation a été étendue pour inclure deux autres allégations de viol et une agression sexuelle dénoncée par trois autres femmes.
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