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1 août 2024 6 h 05 min

« Nos Choix de Lecture Raccourcis »

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Cette semaine, les livres à découvrir sont diversifiés et explorent la vie dans toutes ses facettes. Parmi eux, on retrouve un roman enchanteur de Simon Johannin qui aborde la rupture amoureuse et la renaissance, ainsi que les travaux de Joëlle Zask qui propose une réévaluation philosophique de l’admiration. Futhi Ntshingila, une écrivaine sud-africaine, présente une réflexion approfondie sur le pardon et la vérité. Le dernier ouvrage du philosophe Renaud Barbaras, expert en phénoménologie, est également à découvrir.

Le premier livre, « Ici commence un amour », raconte l’histoire de Théo. Ce dernier nous décrit un moment suspendu dans le temps, marqué par le départ de Gloria, son grand amour. Mais son récit ne se résume pas à la simple histoire d’une rupture amoureuse, il est magnifié par le style impressionnant de Simon Johannin.

Théo, loin de rester inactif, explore Paris et Marseille, s’immerge dans divers milieux urbains pour vivre encore plus intensément. De la rue Saint-Denis aux clubs où il attire l’attention des jeunes femmes, il avoue néanmoins que sa quête effrénée de nouvelles expériences n’a fait que semer le chaos dans sa vie.

Graduellement, sa dualité et sa faiblesse se révèlent. Cette rupture est pour lui similaire à un aperçu de la mort : « Pourquoi suis-je encore vivant alors que je me sens mort ? » Cette interrogation reste sans réponse, mais elle fait écho à d’autres douleurs. Théo prête attention à un sans-abri vêtu de « vêtements marqués par la misère », il allume la cigarette de sa vieille voisine paralysée et solitaire.

De ces vies flirtant avec la mort, de cette existence misérable, naît une réflexion métaphysique : « Existe-t-il quelque part une forme à créer, une lueur d’espoir sans que cela semble un reliquat de l’église? » Théo semble mettre sa foi surtout dans l’écriture, et dans le sexe, qu’il considère comme le seul moyen d’exprimer « ce qu’on ne peut dire autrement ». Si l’écriture repose sur l’expression, la musique pourrait aussi véhiculer l’indicible. Si. B.

PHILOSOPHIE. « Admirer. Eloge d’un sentiment qui nous grandit », de Joëlle Zask
De Buffon à Adam Smith, de Spinoza à Bourdieu, l’histoire de la pensée est ponctuée de réprimandes contre l’admiration. Irrationnelle, remplie de crédulité, basée sur un conditionnement social, elle nous bloquerait d’avoir une relation authentique avec le monde. Autant d’obstacles à la simple expérience de l’émerveillement, que Joëlle Zask s’efforce de détruire, entre plaidoyer, clarification conceptuelle et enquête impressionniste menée auprès de « personnes proches ou étrangères ».

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