Ismaïl Haniyeh, vu comme une figure modérée et le visage diplomatique du Hamas dans le mouvement palestinien, jouait un rôle central dans les tentatives d’arrêter les hostilités à Gaza. Cependant, pour Israël, il n’était qu’un « homme condamné à mort », à l’instar de Yahya Sinouar et Mohammed Deif, les instigateurs de l’attaque brutale du 7 octobre 2023 qui a poussé l’État hébreu à déclencher une guerre dévastatrice dans l’enclave palestinienne.
La mort de Haniyeh, attribuée à une frappe d’Israël sur son domicile à Téhéran dans la nuit du 30 au 31 juillet, représente un rude coup pour le Hamas et une humiliation pour l’Iran. Bien que le Hamas prétende que cette « escalade grave » n’affectera pas ses objectifs, le décès de Haniyeh pourrait menacer les espoirs déjà fragiles de réussite des pourparlers destinés à établir un cessez-le-feu à Gaza.
Au printemps 2017, Haniyeh avait été nommé à la tête du bureau politique du Hamas, succédant à Khaled Mechaal. Deux ans plus tard, il quitte Gaza pour rejoindre d’autres leaders du mouvement en exil volontaire au Qatar. De Doha, il voyageait régulièrement en Turquie, en Iran et en Égypte, pour défendre les intérêts du Hamas auprès des dirigeants de ces pays.
Le mardi, un homme de soixante ans était présent à Téhéran pour participer à l’inauguration du président nouvellement élu, Massoud Pezeshkian. Il était en compagnie de plusieurs autres leaders de l’opposition à Israël, notamment le secrétaire général adjoint du Hezbollah libanais, Naïm Qassem, le dirigeant du Jihad islamique, Ziad Al-Nakhala, et le représentant des insurgés Houthis du Yémen, Mohammed Abdulsalam.
Ismaïl Haniyeh, connu pour son approche pragmatique au Moyen-Orient, a joué un rôle significatif dans le renforcement de la force militaire du Hamas. Cela a été possible grâce à ses relations avec l’Iran. En 2018, le département d’Etat américain l’avait ajouté à sa liste noire des terroristes, l’accusant d’être un supporter de la lutte armée, y compris contre les civils. Il a été considéré responsable de la mort d’environ dix-sept citoyens américains, tués dans des attaques terroristes. Il est également l’un des responsables palestiniens et israéliens visés par un mandat d’arrêt demandé par le procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan.
Il est probable qu’Ismaïl Haniyeh a été tenu au courant du plan d’attaque du 7 octobre par Yahya Sinouar et Mohammed Deif. Dans des images retransmises par les médias du Hamas peu après le début de l’assaut contre Israël, on peut voir M. Haniyeh discutant joyeusement avec d’autres leaders du Hamas, dans son bureau à Doha, regardant des reportages sur une chaîne de télévision arabe montrant des commandos du Hamas s’emparant de véhicules militaires israéliens.
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