Le haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a annoncé le mercredi 31 juillet que la plupart des Palestiniens arrêtés et ensuite détenus par Israël dans le contexte de la guerre à Gaza ont été détenus en secret. Certains d’entre eux ont même subi des traitements qui peuvent être assimilés à de la torture. Selon les témoignages obtenus par le bureau de M. Türk et d’autres entités, il a été rapporté une série d’actes horribles tels que la simulation de noyade et l’attaque de chiens sur les détenus, en infraction flagrante avec le droit international des droits de l’homme et le droit international humanitaire.
Un rapport du bureau des Nations Unies pour les droits de l’homme montre qu’au moins 53 détenus de Gaza et de Cisjordanie sont morts en détention en Israël depuis le 7 octobre 2023. Ce rapport couvre la période du 7 octobre au 30 juin. Après l’attaque du Hamas sur Israël le 7 octobre, des milliers de Palestiniens – y compris des médecins, des malades, des résidents et des combattants capturés – ont été transférés de Gaza à Israël, souvent menottés et les yeux bandés. Des milliers d’autres ont été incarcérés en Cisjordanie et en Israël, note le document.
Le rapport souligne que ces détenus ont généralement été gardés en secret, sans explication pour leur détention, sans accès à un avocat ni à un contrôle judiciaire. M. Türk a exhorté toutes les parties du conflit à établir un cessez-le-feu, à respecter pleinement le droit international et à assurer la transparence à l’égard des abus et violations.
« Violations graves » constatées.
Selon le résumé du rapport, il y a des preuves tangibles qui laissent penser que de sérieuses transgressions et abus ont été perpétrés par toutes les parties avec des obligations, y compris en particulier Israël et les factions armées palestiniennes, en tant que parties au conflit à Gaza. Ces abus concernent les détentions du 7 octobre 2023, ainsi que des violations ultérieures des droits à la vie, à la liberté, et à la protection contre la torture et d’autres traitements cruels, le viol et d’autres formes de violence sexuelle. Ces violations pourraient être constitutives de crimes de guerre.
Le 7 octobre, une attaque a été lancée par des commandos du Hamas depuis Gaza dans le sud d’Israël. Selon les données officielles d’Israël, dont un décompte a été réalisé par l’Agence France-Presse, cette attaque a causé la mort de 1197 personnes, principalement des civils. Parmi les 251 personnes enlevées lors de cet incident, 111 sont toujours retenues à Gaza, et 39 sont présumées décédées d’après les forces armées. En réaction à ceci, Israël a déclenché une grande offensive qui, selon les chiffres du département de la santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas, a coûté la vie à 39400 personnes, sans préciser le nombre de civils et de combattants tués.