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31 juillet 2024 13 h 05 min

« Mgr Gollnisch: Les Palestiniens, peuple oublié »

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Il est temps d’augmenter notre engagement envers les chrétiens de la Terre sainte, une cause que nous soutenons depuis 1856. Historiquement, ces chrétiens sont d’origine palestinienne, bien que de nos jours, de nombreux chrétiens de diverses origines travaillent en Israël. L’histoire tumultueuse du peuple palestinien est fondamentalement liée à celle des chrétiens palestiniens. Entre les conflits innombrables et l’exode massif de réfugiés, ils se trouvent dans une situation désespérée sans avenir évident.

Le 7 octobre 2023, Israël a été confronté à une ère de violence qui rappelle tragiquement la Seconde Guerre mondiale, une époque que la création d’Israël voulait laisser derrière elle. Ces attaques terroristes et criminelles, y compris la prise d’otages de grande échelle, terrorisent non seulement les familles israéliennes, mais plongent également les Palestiniens de Gaza et d’autres régions dans une impasse.

Face à ces atrocités, l’armée israélienne a riposté avec une force dévastatrice, engendrant la tragédie et la colère contre le Hamas. Ainsi, dix mois après le début de la guerre et malgré d’intenses combats en Gaza et à la frontière libanaise, la situation reste désespérément stagnante. De nombreux otages restent captifs, le Hamas continue d’exister et Gaza est majoritairement détruite. Avec des dizaines de milliers de morts, plus de 80 000 blessés, des maisons et des villes anéanties, la haine persiste des deux côtés. Malheureusement, aucun dialogue n’est encore possible à ce jour.

Le peuple palestinien semble avoir été laissé de côté, souvent négligé de manière délibérée par les politiciens et les diplomates dans le but de résoudre leurs problèmes. Pourtant, cette approche d’oubli est une forme de violence en soi. Même la haine correspond à une relation, bien que détériorée, avec l’autre, tandis que l’oubli représente une effacement complet. En ignorant le problème palestinien, la communauté internationale a pensé y trouver une solution. C’est néanmoins l’équivalent d’une bombe à retardement, puisque ignorer le problème revient à rejeter de possibles solutions qui pourraient conduire à la paix.

Nous avons traversé une période de stupeur pendant laquelle toute forme de dialogue semblait impossible, comme si elle était rendue inaudible par l’escalade haine et de victimisation de chaque côté. Le dialogue est rejeté, et le silence est souvent mal interprété comme une tentative de masquer la douleur ressentie. Nous avons eu l’impression, à tort ou à raison, que toute parole serait mal interprétée et que toute initiative était inutile.

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