La startup spécialisée en intelligence artificielle, Perplexity, a été au centre de controverses et d’allégations de plagiat. Cependant, mardi 30 juillet, elle a révélé avoir conclu un arrangement financier avec plusieurs partenaires entreprises, y compris les médias. Cet accord devrait aboutir à une répartition des profits entre ces éditeurs et Perplexity.
Perplexity se positionne comme un concurrent des principaux chatbots basés sur la collecte importante de données, tels que ChatGPT. Elle offre un moteur de recherche où les utilisateurs peuvent poser une question et recevoir une réponse provenant de diverses sources, y compris d’articles de presse. Les médias concernés comprennent Time, The Texas Tribune, Entrepreneur, Fortune et Der Spiegel. Ils ont également trouvé un accord avec Automattic, la société mère de la plateforme de blog Wordpress.
Ces annonces arrivent alors que plusieurs médias, y compris le groupe Condé Nast, ont accusé Perplexity de plagiat et ont demandé que la startup arrête d’aspirer leur contenu pour alimenter son moteur de recherche. En juin, une confrontation a éclaté entre le magazine Forbes et l’entreprise accusée de copier intégralement des enquêtes journalistiques pour produire son contenu.
Le PDG de Perplexity, Aravind Srinivas, a déclaré dans une déclaration que ces nouveaux partenariats permettront à sa société de soutenir financièrement le journalisme de qualité et de maintenir la transparence de son moteur de recherche en révélant les sources d’information utilisées. Selon Bloomberg, l’entreprise a accepté un accord qui donnera aux médias concernés une portion des futurs revenus publicitaires de Perplexity, bien que le pourcentage exact n’a pas été divulgué.
Dans les mois à venir, l’entreprise prévoit d’afficher sous certaines réponses des « questions connexes », qui seront en réalité des publicités. « Que le contenu provienne de publications de qualité reconnue ou de blogueurs indépendants, si nous l’utilisons comme base pour créer une réponse et que nous en tirons profit, nous voulons le partager », déclare Dmitry Shevelenko, directeur des ventes de Perplexity. En août, la start-up prévoit d’annoncer une nouvelle liste de partenaires, avec pour objectif de conclure des contrats avec trente à quarante médias et éditeurs d’ici la fin de l’année.
L’équipe de direction de l’entreprise insiste sur le fait que ces nouveaux partenariats n’ont pas été conçus en réaction aux diverses controverses liées à Perplexity. En juin, Wired publiait une enquête révélant que les robots utilisés par la start-up pour récupérer des données en ligne et alimenter ses algorithmes contournait les protections instaurées par certains éditeurs. D’après le magazine spécialisé, Perplexity aspirait certaines pages ou certains sites web, même lorsque les administrateurs interdisaient aux robots d’accéder à leur contenu. Cette pratique controversée fait également l’objet d’une enquête interne par Amazon, dont certains services seraient utilisés par Perplexity.
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