Une frappe américaine a eu lieu au sud de Bagdad le mardi 30 juillet dans la soirée, entraînant la mort de quatre membres de l’ancienne milice pro-iranienne Hachd Al-Chaabi sur l’une de leurs bases. Un fonctionnaire de la défense américaine a déclaré que l’attaque aérienne a été lancée par des forces américaines en Irak dans la province de Babylone en réaction aux tentatives de pilotes de lancer des drones d’assaut. Selon cette source anonyme, les Etats-Unis ont jugé que ces drones représentaient une menace pour leurs forces et celles de la coalition antidjihadiste dans la région.
Un représentant de la Hachd Al-Chaabi, qui a demandé à rester anonyme, a confirmé la mort de quatre de ses membres dans l’attaque, en ajoutant que les déflagrations ont été provoquées par un ‘raid aérien : quatre ou cinq missiles ont frappé la base’, localisée dans la province de Babylone, au sud de la capitale irakienne. Un fonctionnaire de la sécurité en Irak a aussi confirmé ces quatre pertes, tout en anticipant une possible augmentation du bilan de morts.
La Hachd Al-Chaabi, une coalition de milices pro-iraniennes ayant organisé plusieurs attaques contre les forces américaines en Irak et en Syrie, est maintenant incorporée dans l’appareil de sécurité de l’État, dirigé par le Premier ministre. Près de 2 500 soldats américains sont actuellement stationnés en Irak. Le 18 juillet, des dépôts appartenant à l’ancienne milice au sud de Bagdad avaient explosé et en avril, un individu avait été tué lors d’une autre explosion sur une base dans la province de Babylone.
Depuis le début des hostilités entre Israël et le Hamas en Gaza, les bases militaires américaines situées en Irak et en Syrie ont été la cible de plus de 175 attaques par drones et tirs de roquettes. Ces agressions ont été principalement revendiquées par la « Résistance islamique en Irak », une coalition de mouvements irakiens pro-iraniens, en signe de solidarité avec les Palestiniens.
Ces mouvements, soutenus par l’Iran, avaient cessé majoritairement leurs attaques suite à la mort de trois soldats américains en janvier dernier, tués lors d’un frappe dans le désert jordanien à la frontière syrienne. Cet incident avait provoqué une riposte militaire américaine contre les mouvements pro-iraniens en Irak et en Syrie.
La semaine passée, deux bases qui hébergent des troupes de la coalition internationale contre le djihadisme, dirigée par les États-Unis, en Irak et en Syrie, ont été l’objet de tirs de roquettes.
Actuellement, les États-Unis ont déployé approximativement 2 500 soldats en Irak et près de 900 en Syrie, au sein de la coalition internationale anti-djihadiste.
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