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30 juillet 2024 0 h 12 min

« Jour 296: Nétanyahou riposte, évite escalade Golan »

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Le lundi 29 juillet, le ministère de la santé du Hamas pour la bande de Gaza a fait part d’un dernier décompte: depuis le début de la guerre avec Israël il y a dix mois, 39363 personnes ont perdu la vie dans le territoire palestinien. Selon le ministère, rien que dans les dernières 24 heures, au moins 39 personnes ont été tuées et depuis le 7 octobre, 90923 personnes ont été blessées.

Selon l’Agence France-Presse, la guerre a été déclenchée par l’attaque de commandos du Hamas depuis Gaza sur le sud d’Israël, entraînant la mort de 1197 personnes, principalement des civils. Sur 251 personnes enlevées, 111 sont encore retenues à Gaza, et 39 sont présumées décédées.

En réponse à l’attaque qui a tué douze jeunes à Majdal Shams dans le Golan occupé, le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a promis une « réponse sévère ». Israël accuse le mouvement libanais Hezbollah, allié de l’Iran, d’être derrière l’attaque. Selon Israël, le Hezbollah a lancé un front contre lui à la suite de la guerre de Gaza pour soutenir le Hamas, ce que le Hezbollah nie. Israël se prépare maintenant pour une riposte au Golan, espérée « limitée ».

« « Ces petits sont les nôtres (…). L’État israélien ne aura pas, et ne peut pas permettre cela. Nous répondrons, et notre réponse sera lourde », a proclamé M. Netanyahu, qui a fait une visite à Majdal Shams, aux frontières du Liban, de la Syrie et d’Israël. C’est dans ce petit bourg druze que douze enfants âgés de 10 à 16 ans ont perdu la vie dans l’explosion d’une roquette sur un terrain de sport. Plusieurs résidents se sont rassemblés derrière des barrières métalliques pour protester contre la visite de M. Netanyahu, sous l’œil attentif des policiers. Durant sa visite, le premier ministre israélien a déposé un bouquet de fleurs sur le terrain de sport touché par le bombardement, a rencontré un membre de la communauté druze, une branche de l’islam, ainsi qu’avec des locaux.
Le Hezbollah a annoncé un nouvel envoi de roquettes sur une position militaire dans le nord d’Israël, suite à la mort de deux de ses combattants lors d’un raid israélien, alors qu’Israël prépare sa réplique. Craignant le déclenchement d’un conflit à grande échelle, plusieurs compagnies aériennes, y compris Air France et Lufthansa, ont décidé de suspendre leurs vols vers Beyrouth.
Le ministre des Affaires étrangères du Liban, M. Abdallah Bou Habib, a confirmé que Beyrouth a « obtenu des garanties qu’Israël se limiterait à une escalade contrôlée » et « le Hezbollah répondra également de manière contrôlée ». Les États-Unis, qui ont accusé le Hezbollah de l’attaque sur le Golan, sont « convaincus » qu’un conflit plus étendu entre Israël et le Hezbollah pourra être évité. La France a affirmé vouloir « faire tout son possible pour éviter une escalade ».
Neuf militaires israéliens ont été arrêtés pour des mauvais traitements présumés sur un détenu de Gaza. »

Le lundi, l’armée israélienne a annoncé l’arrestation de neuf militaires suite à une enquête concernant de présumés abus sur un prisonnier palestinien. Les Palestiniens de Gaza sont détenus dans ce centre depuis le commencement de la guerre. Un haut responsable de l’armée a confirmé cette information à l’AFP. D’après certaines sources médiatiques israéliennes, ce prisonnier palestinien aurait subi des mauvais traitements à Sde Teiman, un centre de détention situé dans le désert du Néguev, au sud d’Israël.

Suite à la révélation de ces arrestations, des Israéliens dont le député ultranationaliste Zvi Sukkot, ont exprimé leur soutien aux militaires arrêtés devant le centre de détention. Certains ont même tenté d’y entrer de force avant d’être repoussés par la police, ceci d’après des images diffusées par la télé israélienne.

Plus tard, d’autres images de protestataires rassemblés devant la base militaire où les soldats arrêtés étaient interrogés ont été diffusées. De hauts responsables israéliens dont le premier ministre, Benyamin Nétanyahou et le chef de l’armée, le général Herzi Halevi, ont condamné ces manifestations spontanées. En parallèle, Nétanyahou est accusé par le Hamas de « procrastination » dans les discussions d’un cessez-le-feu.

Dans une déclaration récente, le Hamas a soutenu que le Premier ministre israélien retarde consciemment un accord de paix à Gaza en imposant de nouvelles préréquis. Ces nouvelles conditions constituent un retrait significatif par rapport au plan antérieur, présenté par des médiateurs. Le mouvement islamiste palestinien a exprimé ces préoccupations après avoir été informé par des médiateurs égyptiens, qatari et américains sur une réunion à Rome avec les négociateurs israéliens, dans le but de négocier un cessez-le-feu et un échange de prisonniers.

Selon un communiqué du Hamas, ces médiateurs ont transmis que le Premier ministre Benyamin Nétanyahou est retourné à sa routine précédente de délai et d’évasion pour éviter un accord, en instaurant de nouvelles conditions et demandes. Le Hamas a insisté sur le fait que ces nouvelles conditions constituent un revers par rapport au plan précédent énoncé par les médiateurs.

Notamment, les discussions récentes se sont concentrées sur un plan présenté en mai dernier par le Président américain Joe Biden, qui se basait sur une proposition israélienne. Le bureau du Premier Ministre israélien a confirmé que les négociations continueront dans les jours qui viennent.