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30 juillet 2024 21 h 06 min

« Israël frappe un commandant Hezbollah à Beyrouth »

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La déclaration de l’armée israélienne le mardi 30 juillet indiquait qu’elle avait lancé une « attaque précise » dans la banlieue sud de Beyrouth, visant un « commandant coupable » des décès de douze enfants impliqués dans une offensive de roquette le samedi precedent sur le plateau du Golan annexé. Un informateur proche du Hezbollah a révélé que l’attaque israélienne de mardi soir avait pris pour cible un leader militaire du groupe islamiste dans cette banlieue. Des témoins ont aussi rapporté avoir entendu une grande explosion et aperçu une épaisse fumée.

En fin de journée le samedi 27 juillet, une roquette était tombée sur le village druze de Majdal Shams qui est situé sur le plateau du Golan, territoire syrien occupé par Israël depuis 1967. L’explosion, qui a eu lieu sur un terrain de football où des enfants étaient en train de jouer, a causé la mort de douze d’entre eux âgés de 10 à 16 ans, faisant également plusieurs blessés. Ce tragique incident a suscité une grande consternation parmi les 11 000 résidents de cette ville située proche de la frontière libanaise.

Israël et les États-Unis ont attribué l’attaque sur le terrain de football au groupe islamiste libanais, allégations que ce dernier a niées. Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, s’est rendu sur les lieux lundi et a promis une « réponse sévère ». Peu après l’attaque sur la banlieue de Beyrouth, le ministre de la défense israélien, Yoav Gallant, a affirmé mardi soir que le Hezbollah avait « outrepassé les limites ».

La semaine dernière, l’armée israélienne a déclaré avoir attaqué près de dix objectifs liés au Hezbollah au Liban, entraînant la mort d’un membre du groupe terroriste. Les forces armées israéliennes ont informé qu’elles ont visé presque dix agents terroristes du Hezbollah dans sept régions distinctes du sud du Liban. De plus, les armées israéliennes ont revendiqué l’élimination d’un agent du Hezbollah lors des attaques aériennes et terrestres dans la zone de Beit Lif. Elles ont également ciblé un dépôt d’armes du Hezbollah, des sites d’infrastructure terroriste, des installations militaires et un lanceur dans le sud du Liban. Une personne civile israélienne a été tuée à la suite d’une attaque à la roquette dans le kibboutz Hagoshrim dans le nord d’Israël.

Le conflit s’est intensifié depuis le début des affrontements entre Israël et le groupe islamiste palestinien le Hamas à Gaza le 7 octobre 2023. Les tirs transfrontaliers entre le Hezbollah libanais et l’armée israélienne sont devenus presque quotidiens. Le Hezbollah revendique son attaque contre Israël en soutien à son allié, le Hamas, et les Palestiniens de Gaza.

D’après les informations des autorités israéliennes, les tirs du Hezbollah ont tué 22 militaires et 24 civils. Depuis le début des affrontements, ces violences ont causé la mort d’au moins 531 personnes au Liban, incluant principalement des membres du Hezbollah, mais également 105 civils, selon les données recueillies par l’Agence France-Presse.

Sur le territoire du Golan, qui est sous occupation, résident approximativement 25 000 Israéliens et environ 23 000 Druzes. Ces derniers, majoritairement, s’identifient comme Syriens malgré leur statut de résidents en Israël. Ils sont issus d’une communauté dont la foi découle de l’Islam. Parmi les habitants de Majdal Shams, principalement Druzes, la nationalité syrienne a été maintenue suite à l’annexion de leur territoire par Israël en 1981.