La population en France est actuellement aux prises avec la troisième plus importante vague de chaleur enregistrée depuis 1947, une situation qui fait craindre pour la santé publique. Catherine Le Gall, la directrice du département des urgences de l’hôpital d’Argenteuil(Val-d’Oise), note une augmentation significative de cas d’hyperthermie sévère. Elle s’attend à une augmentation de ces cas dans les deux prochaines semaines, citant que le corps ne commence à se détériorer qu’après plusieurs jours de chaleur intense.
La chaleur extrême, qui a culminé le lundi 18 juillet, cependant, est prévue pour être moindre que la canicule de 2003 qui avait causé la mort de 15 000 personnes, due à des maladies directement liés à la chaleur – coup de chaleur, hyperthermie et déshydratation. Alors, comment le corps humain succombe-t-il à une chaleur intense?
Les organes et cellules humains fonctionnent normalement à une température interne entre 36 et 38 degrés Celsius, contrôlée par un thermostat corporel constitué de neurones sensibles à la chaleur situés à la base du cerveau dans la région de l’hypothalamus, ainsi qu’un réseau de récepteurs dans la peau et les muscles qui surveillent en permanence la température externe. Quand la température interne du corps augmente, le corps initie trois mécanismes : la dilatation des vaisseaux sanguins de la peau pour augmenter la perte de chaleur, la transpiration et la diminution de la production de chaleur corporelle.
Toute une myriade de réactions qui sont déclenchées en chaîne pour faire face à l’excès de chaleur.
Selon Pierre Hausfater, chef des urgences à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, la méthode la plus efficace pour éliminer la chaleur est la transpiration, qui élimine l’eau qui, lorsqu’elle s’évapore, emporte des calories thermiques et permet ainsi de réduire la température. Il a mentionné dans une note de 2012 sur les coups de chaleur que 1,7 ml de sueur évaporée peut éliminer une kilocalorie. Les recherches indiquent qu’en cas de travaux extrêmes, on peut perdre jusqu’à douze litres d’eau par jour. C’est pourquoi il est essentiel de constamment reconstituer son réservoir d’eau, même en conditions normales, pour conserver la capacité de thermorégulation.
Cependant, cela pose deux problèmes. Tout d’abord, la transpiration nécessite une augmentation du flux sanguin cutané, ce qui nécessite une fréquence cardiaque élevée que certaines personnes âgées ou sous traitements spécifiques limitant l’accélération du cœur ne peuvent supporter. De plus, les personnes âgées ont tendance à ressentir moins la soif, même lorsqu’elles sont déshydratées. C’est pourquoi il est recommandé d’établir une routine quotidienne de consommation d’eau.
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