Catégories: Actualité
|
30 juillet 2024 23 h 07 min

« Guerre Israël-Hamas: frappe ciblée, poliomyélite à Gaza »

Partager

Voici un récapitulatif de la situation de la veille. La conflit qui oppose Israël et le Hamas a causé la mort de 39 400 personnes à Gaza depuis son déclenchement, d’après les chiffres publiés mardi 30 juillet par le département de la santé du territoire contrôlé par le groupe palestinien. Pour les dernières 24 heures, le bilan s’élève à 37 morts d’après un communiqué de ce département, en précisant également que 90 996 individus ont été blessés dans la zone depuis que la tension a commencé.

L’assaut du Hamas du 7 octobre 2023 a mené à la perte de 1 197 vies côté israélien, majoritairement des civils, comme le rapporte l’Agence France-Presse (AFP), se basant sur des informations officielles d’Israël. On note également que de 251 personnes initialement kidnappées, 111 sont encore détenues à Gaza, dont 39 sont présumées mortes, d’après les forces militaires.

L’armée d’Israël réalise une « attaque ciblée » à Beyrouth
L’armée israélienne a déclaré, mardi 30 juillet, avoir conduit une « attaque ciblée » sur la banlieue sud de Beyrouth. Cette attaque avait pour cible un « commandant responsable » du décès de douze enfants lors d’une agression par roquette le samedi précédent dans le Golan occupé.

Une source proche du Hezbollah, qui a souhaité rester anonyme, a confirmé à l’Agence France-Presse (AFP) que Fouad Chokr, le commandant militaire ciblé, avait survécu à l’assaut. Deux personnes ont perdu la vie lors de cette attaque sur le fief du Hezbollah aligné sur l’Iran, d’après la même source. « Le commandant ciblé assume une position influente dans les opérations du Hezbollah contre Israël », a-t-elle ajouté à l’AFP.

La roquette qui a ciblé un terrain de football samedi a été attribuée par Israël et les États-Unis au mouvement islamiste libanais, qui a rejeté cette affirmation. Benyamin Nétanyahou, le Premier ministre israélien, s’est rendu sur les lieux lundi, promettant une réaction « sévère ».

L’armée israélienne a annoncé mardi avoir touché une dizaine de positions du Hezbollah au Liban, tuant un de ses membres. Un civil israélien a également été tué mardi suite à l’impact d’une roquette sur le kibboutz Hagoshrim, dans le nord d’Israël, selon les services de secours.

La défense civile a déclaré que 300 personnes étaient mortes à Khan Younès en huit jours. Mahmoud Bassal, le représentant de la défense civile de Gaza, a indiqué mardi que l’opération militaire israélienne lancée le 22 juillet dans le gouvernorat de Khan Younès, dans le sud de la Palestine, avait fait environ 300 victimes.

L’armée israélienne a expliqué avoir déclenché une opération le 22 juillet pour mettre un terme aux tirs de roquettes provenant de cette région. Des batailles intenses s’étaient déroulées là-bas au début de l’année. L’armée a précisé la semaine dernière avoir retrouvé les corps de cinq Israéliens à Khan Younès. Ces derniers avaient été tués lors de l’attaque du Hamas, le mouvement islamiste palestinien, le 7 octobre en Israël. Leurs corps avaient été ensuite transportés à Gaza, selon l’armée.

L’armée a annoncé mardi avoir terminé son opération à Khan Younès, déclarant avoir tué « plus de 150 terroristes ». Les soldats ont également « démoli des tunnels et des dépôts d’armes, et localisé des infrastructures terroristes et des armes », a-t-elle poursuivi.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé mardi l’évacuation de 85 malades et blessés graves de la bande de Gaza vers les Emirats arabes Unis pour des traitements médicaux. Ce groupe comprenait 35 enfants et 50 adultes, qui étaient accompagnés par 63 membres de famille ou des gardiens. Ils ont quitté Gaza par le point de passage de Kerem Shalom, transitant par Israël, puis se sont envolés de l’aéroport de Ramon, situé près d’Eilat dans le sud du pays, en direction d’Abou Dhabi.

Depuis octobre, environ 5 000 personnes ont quitté Gaza pour recevoir des soins à l’étranger, principalement en Égypte, au Qatar ou aux EAU. L’OMS estime que plus de 10 000 patients à Gaza nécessitent une évacuation pour bénéficier de soins médicaux adéquats.

Par ailleurs, la justice militaire israélienne a interrogé des soldats accusés de mauvais traitement présumé d’un détenu dans un centre où sont détenus des Palestiniens de Gaza depuis le début des conflits. Plusieurs personnes protestaient contre l’arrestation de neuf soldats devant le tribunal militaire de Beit Lid (centre). Après l’arrestation des soldats présumés lundi par la police militaire, de nombreux manifestants, dont des députés d’extrême droite, ont forcé leur entrée dans le centre de détention de l’armée et ont manifesté devant la prison militaire.

La classe politique continue de réagir aux incidents largement couverts par les médias locaux. Le ministre des finances Bezalel Smotrich (extrême droite) a demandé au ministre de la défense de mettre un terme aux abus infligés aux « héros de l’armée ». De son côté, Yaïr Lapid, leader de l’opposition, a affirmé sur Facebook qu’une manifestation à l’intérieur d’un camp militaire lundi représente une « menace sérieuse pour l’image d’Israël en tant qu’Etat démocratique juif ».

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu’une épidémie de poliomyélite à Gaza est « très probable ». Le porte-parole de l’OMS, Christian Lindmeier, a indiqué lors d’une conférence de presse des Nations unies que des personnes à Gaza ont probablement contracté le virus de la poliomyélite. « La détection du virus de la polio issu d’une souche vaccinale dans les eaux usées indique qu’il est probablement présent au sein de la population. Le risque de propagation est donc réel et cela signifierait un échec », a ajouté Lindmeier. Une enquête et une évaluation des risques sont en cours. La poliomyélite, une maladie infectieuse transmissible causée par le poliovirus, affecte le système nerveux, et peut causer la paralysie et la mort chez les jeunes enfants.

Le comité palestinien a relancé le débat avec le CIO sur l’inclusion d’Israël aux Jeux Olympiques.

Le chef du Comité olympique palestinien a récemment réitéré sa demande auprès du Comité International Olympique (CIO) d’interdire la participation d’Israël aux Jeux olympiques, principalement en raison du conflit en cours avec le Hamas à Gaza. Il avait déjà plaidé sa cause dans une lettre officielle à Thomas Bach, président du CIO, et à Gianni Infantino, son homologue à la Fédération Internationale de Football, par l’intermédiaire de la fédération palestinienne, avant l’ouverture des Jeux le 26 juillet. Cette lettre soulignait le précédent de la suspension des équipes russes par le CIO suite à l’invasion de l’Ukraine.

Mardi, lors d’une conférence de presse à Paris, Jibril Rajoub a déclaré qu’aucune réponse à sa lettre n’avait été reçue, malgré la gravité de la situation. Il a ajouté qu’il envisageait « toutes les options » judiciaires pour soutenir sa demande, du Tribunal Fédéral Suisse à la Cour Européenne des Droits de l’Homme.

Le CIO a répondu en expliquant que M. Bach avait rencontré le président du comité palestinien « au cours de la semaine ». Le directeur de la communication du CIO, Mark Adams, a commenté qu’il y a entre vingt et trente guerres en cours dans le monde et que si chaque plainte était prise en compte, aucun pays ne pourrait y participer. Il a ajouté que leur mission est sportive, et la politique devrait être laissée aux politiciens.

Les plus lus

La Commission européenne a conseillé de souhaiter de "bonnes vacances" au lieu de "joyeux Noël". Mais pourquoi cette demande ? Découvrons-le ensemble

Dans un message publié sur Twitter, le ministre ukrainien des affaires étrangères, M. Kuleba, a appelé la population à boycotter trois entreprises bien connues.

Les violentes protestations se poursuivent au Chili: la mort de Daniela Carrasco est toujours entourée de mystère, alors que "Ni una menos" accuse la police de torture.

Le cyclone Medicane est en Sicile, mais le 29 octobre, la tempête Apollo est attendue. Que va-t-il se passer ?