Le dimanche 28 juillet, dans la soirée qui s’étendait jusqu’au lundi matin du 29, des sabotages ont été signalés sur les lignes TGV. Trois jours plus tard, des cibles supplémentaires ont été trouvées dans neuf départements français : l’Ardèche, l’Aude, les Bouches-du-Rhône, la Drôme, l’Hérault, la Marne, la Meuse, l’Oise et le Vaucluse. La FFT (Fédération française des télécoms) affirme que ces sabotages de l’infrastructure en fibre optique ont eu lieu approximativement en même temps.
Dans l’après-midi du lundi, le procureur de Paris a déclaré qu’il allait commencer une partie de l’enquête en vertu de la Junalco (Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée), après avoir été désigné par quatre autres procureurs. Selon la FFT, le Commissariat aux communications électroniques de défense a également été impliqué dans l’enquête.
Ces actes de vandalismes ont en grande partie affecté le réseau longue distance de SFR, l’un des deux plus grands de France avec celui d’Orange, selon un porte-parole de SFR qui s’est entretenu avec Le Monde. D’autres fournisseurs ont connu des problèmes car ils louent cette infrastructure. Le réseau d’Orange, qui est le fournisseur des Jeux Olympiques de Paris 2024, n’a pas été touché, selon un porte-parole. Malgré la coupure de ces câbles, le trafic internet n’a pas été interrompu, car les fournisseurs utilisent des itinéraires alternatifs.
Ces sabotages ont été revendiqués par « une délégation inattendue ».
Suite à des actes de sabotage qui ont perturbé les lignes de TGV jeudi dernier, l’ordre a été rétabli. L’incident a provoqué d’énormes désagréments alors que c’était un week-end de grande affluence estivale. Patrice Vergriete, l’ancien ministre des Transports, a loué l’ »intervention exceptionnelle » de la SNCF, en notant que de tels dommages exigent d’habitude une semaine de réparations. Les saboteurs avaient coupé et brûlé des câbles de fibre optique essentiels à la sécurité des conducteurs à plusieurs endroits , détraquant trois des quatre axes majeurs du TGV depuis Paris. Des travailleurs au sein de la LGV Sud-Est ont déjoué une autre tentative de sabotage la même nuit.
Samedi, une lettre de revendication a été envoyée à plusieurs médias attribuée à « un groupe inattendu ». Les auteurs, qui se présentent comme des opposants aux Jeux olympiques et au TGV, critiquent le « coût humain, social, et environnemental » du TGV. Ils alignent également d’autres accusations allant de la vente d’armes françaises à la crise en Nouvelle-Calédonie jusqu’aux accusations de contamination de la mine de cobalt à Bou Azzer au Maroc.