Selon un communiqué du 29 juillet de la communauté de communes de Chamonix-Mont-Blanc, une régulation des locations de vacances meublées va être mise en place à partir du 1er mai 2025. Cette mesure, déjà appliquée dans des villes comme Paris et Saint-Malo, vise à freiner l’escalade des prix de l’immobilier et à atténuer la crise du logement pour les habitants permanents. Elle a été adoptée à l’unanimité par le conseil communautaire de la vallée, qui réunit Chamonix, Les Houches, Vallorcine et Servoz.
La nouvelle loi stipule qu’un propriétaire souhaitant louer un logement à court terme doit obtenir un numéro d’enregistrement et une autorisation de durée limitée de la part de la mairie. De plus, un quota de location a été établi : un seul bien en location par personne physique sera autorisé à Chamonix et Les Houches, et deux à Servoz. Gérant différemment la question, Vallorcine a décidé de ne pas fixer de limite au nombre de biens par personne, mais de restreindre la durée des autorisations à un an.
Pour illustrer l’importance de cette mesure, Chamonix, une ville de 9 000 habitants, est classée dans les « zones tendues », une catégorisation similaire à celle de Paris. Ici, le prix du mètre carré oscille entre 10 000 et 18 000 euros.
Il est à noter que les entités juridiques, qui représentent une importante proportion de plusieurs propriétaires, ne sont pas encore concernées par ces nouvelles directives. La communauté de communes prévoit d’analyser davantage leur profil avant de prendre des décisions de régulation, comme l’explique Eric Fournier, le maire sans étiquette de Chamonix-Mont-Blanc.
La municipalité a déjà collaboré avec les plateformes de location pour acquérir des informations sur les propriétés louées par leur intermédiaire. De plus, le système d’enregistrement devrait enrichir ces données. La mairie souligne également l’augmentation du risque de litiges avec les promoteurs immobiliers qui ont plus de ressources que les particuliers pour contester la réglementation en justice. Cependant, l’intention est de proposer une réglementation qui affecte également les promoteurs. Eric Fournier insiste : « Il ne s’agit pas d’empêcher la location à un couple de retraités qui a une seule propriété à louer et qui l’utilise comme revenu supplémentaire. »
La vallée de Chamonix devient alors « le premier territoire montagneux en France à limiter les locations touristiques pour encourager les locations à l’année », se réjouit la mairie de Chamonix. Elle met également en avant l’effort de la communauté de communes pour adapter cette réglementation aux situations variées des différentes stations. Le nombre de logements secondaires, qui représente 70% des biens existants à Chamonix, est moindre à Servoz, une localité qui maintient sa croissance démographique. C’est la raison pour laquelle Servoz a fixé le quota à deux biens par individu. La commune de Vallorcine « prend le temps d’observer la situation », selon le maire de Chamonix.
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