Face à la première canicule de 2024, avec des températures atteignant jusqu’à 40°C dans le Sud lundi, la France se prépare à une montée progressive de la chaleur jusqu’au Nord d’ici mardi 29 juillet. Dans l’après-midi, une alerte orange à la canicule sera en vigueur pour 45 départements situés principalement au Sud du pays. L’Indre, la Nièvre, la Saône-et-Loire et le Jura se joindront aux 41 autres départements alertés lundi par Météo-France. Une bande plus au Nord, s’étendant de la Loire-Atlantique au Haut-Rhin via les départements de l’Île-de-France, sera sous une alerte jaune en raison de la chaleur et des risques d’orages. Selon Météo-France, cela correspond à « un épisode caniculaire relativement bref mais très intense ».
Lundi, des relevés de température ont montré 40,6°C à Moules-et-Baucels (Hérault) et 40,1°C aux Vans (Ardèche) à 17 heures, ainsi que 38,7°C à Bordeaux et 38,1°C à Toulouse. Gaëtan Heymes, prévisionniste chez Météo France, a déclaré à l’Agence France-Presse que ces chiffres étaient « remarquablement élevés » et sont de plus en plus fréquents durant ces derniers étés, évoquant des températures « assez inhabituelles ».
La chaleur continue de monter vers le nord du pays. Météo-France prévoit que des températures de 36°C seront atteintes ou dépassées sur une majorité du territoire mardi, avec localement plus de 40°C attendus.
Pour faire face à cet épisode caniculaire, les horaires d’ouverture des piscines et des parcs publics de Toulouse ont été prolongés. Il en va de même à Bordeaux, où les horaires de travail sur le chantier estival de la ligne B du tramway ont dû être modifiés en raison de la chaleur.
Frédéric Valletoux, l’ex-ministre délégué à la santé, a souligné dans une intervention sur BFM-TV l’importance de s’hydrater correctement, surtout pour les individus les plus vulnérables. Il a également conseillé de ne pas sortir aux heures les plus chaudes de la journée et d’éviter les entraînements physiques intenses pour les athlètes. Cette recommandation intervient alors que des conditions météorologiques extrêmement chaudes sont prévues à Paris et dans ses environs, avec des températures atteignant 34 à 36 °C mardi, et qui devraient diminuer le mercredi. Météo-France a également prévu la possibilité d’orages se déplaçant du Centre-Ouest vers les frontières de la Belgique et de l’Allemagne via la région parisienne. Même si ces conditions affectent à la fois les sportifs et les spectateurs, le Comité d’organisation des Jeux olympiques assure qu’il n’a pas l’intention de reporter des épreuves pour l’instant. À la Place de la Concorde à Paris, afin de combattre la chaleur, les skaters ont recours à des packs de glace pour se rafraîchir entre leurs sessions. Vincent Milou, participant aux qualifications de skateboard de rue et éliminé, a déclaré qu’il est habitué à skater en plein été et que la couverture minimale est nécessaire.
Dans les installations olympiques, la majorité des gradins temporaires ne sont pas couvertes, mettant en plein soleil certaines compétitions programmées mardi après-midi. Cela inclus les demi-finales féminines de rugby à sept, les matches de qualification de hockey sur gazon à Colombes, les rondes préliminaires de beach-volley et de basket-ball 3×3, ainsi que les qualifications en freestyle BMX.
La province a déclaré lundi l’activation du plan d’urgence pour vague de chaleur en Île-de-France, incluant la distribution d’eau et de chapeaux. De plus, il a été annoncé par l’observatoire Airparif que « la qualité de l’air sera de médiocre qualité ».
Le village olympique, logeant plus de 10 000 sportifs, a été construit sans système de climatisation pour des raisons environnementales. Cependant, ce choix n’a pas rassuré toutes les délégations, nombre d’entre elles ayant passé commande pour des climatiseurs.