Lufthansa, le premier transporteur aérien européen, a déclaré lundi 29 juillet qu’il suspendrait ses vols vers Beyrouth jusqu’au 5 août en raison de l’inquiétude croissante concernant un éventuel conflit militaire entre Israël et le Hezbollah. Habituellement, Lufthansa, Eurowings et Swiss offrent des services réguliers vers le Liban uniquement par l’aéroport de Beyrouth.
Suite à une attaque attribuée au Hezbollah libanais qui a tué douze jeunes sur un terrain de football au Golan, territoire syrien annexé, Israël a promis une réponse forte dimanche. Le conseil de sécurité israélien a donné son accord au premier ministre, Benyamin Nétanyahou, et à son ministre de la défense, Yoav Gallant, pour décider du moment et de la manière de réagir à l’organisation terroriste du Hezbollah. Cet incident a ravivé les craintes que le conflit entre Israël et le Hamas à Gaza, déclenché par une attaque du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre, ne se propage au Liban.
En conséquence de ces événements, d’autres compagnies aériennes ont également supprimé ou réorganisé leurs vols. Air France et Transavia France ont annoncé qu’elles suspendraient leurs vols vers Beyrouth lundi et mardi en raison du contexte sécuritaire. Un vol de la compagnie grecque Aegean a été annulé de dimanche à lundi, selon une source aéroportuaire grecque qui s’est exprimée lundi à l’Agence France-Presse.
Middle East Airlines, l’entreprise libanaise, a récemment communiqué avoir modifié le calendrier de plusieurs vols pour le dimanche et le lundi, citant « des problématiques techniques rattachées à la gestion des risques d’assurance ». Depuis le commencement du conflit opposant Israël et le Hamas en octobre, des affrontements ont éclaté à la frontière entre les forces israéliennes et le Hezbollah. Dans cette atmosphère incertaine, Lufthansa, le groupe allemand, a à diverses occasions suspendu ses opérations de vols dans la zone ces derniers mois.