Différents réseaux de fibre optique en France, incluant ceux exploités par Free et SFR, ont subi des actes de sabotage nocturnes durant la nuit du dimanche au lundi dernier dans six départements français, selon une source policière questionnée par l’Agence France-Presse le lundi 29 juillet. Paris, où se déroulent actuellement les Jeux olympiques (du 26 juillet au 11 août), n’est pas affecté. Les départements touchés sont les Bouches-du-Rhône, l’Aude, l’Oise, l’Hérault, la Meuse et la Drôme. Aucun groupe n’a revendiqué ces dégradations, d’après Le Parisien, qui s’est également informé auprès des autorités policières.
Nicolas Guillaume, à la tête de Netalis, un opérateur professionnel, affirme que des tronçons de câbles longue distance ont été coupés durant cette nuit d’attaques. Il précise que les connexions perdurennt grâce à des routes de secours, mais que leur latence sera augmentée ce qui pourrait durer quelques heures. Free a également rapporté une dégradation significative de la qualité de son réseau national depuis 2h15 du matin, bien que tous leurs services continuent à fonctionner.
Selon M. Guillaume, ces incidents ont eu des répercussions à Montpellier et Marseille, ainsi que sur les lignes Lyon-Paris et Paris-Strasbourg, suggérant ainsi que les sabotages ont été coordonnés à différents endroits.
Des sites tels que Downdetector et Zone-Adsl, qui enregistrent et suivent les pannes rapportées par les internautes, ont signalé des difficultés sur les réseaux d’Orange, SFR et Bouygues, principalement ceux de Free. Selon un message publié lundi matin sur le réseau social X, la division Pro de l’opérateur a confirmé un «ralentissement significatif» causé par des actes de vandalisme.
Au cours de la nuit allant de jeudi à vendredi, une antenne-relais ainsi qu’un point de connexion de fibre optique situés près de Toulouse ont été endommagés par un incendie volontaire. Un graffiti indiquant « No J.O. » a été découvert à proximité de la zone. Un groupe local d’extrême gauche a revendiqué cette action de vandalisme, mais la prudence est de mise selon le Parquet de Toulouse, qui n’écarte pas l’idée d’une revendication opportuniste.
En avril 2022, le réseau a connu d’importantes perturbations suite à une série de coupures sur divers câbles de fibre optique. Une enquête relative à ces incidents est toujours en cours.