Suite à son déclenchement le mercredi 24 juillet dans le nord de l’État, le Park Fire, issu d’un acte criminel, a rapidement rejoint le classement des incendies les plus dévastateurs de l’histoire californienne. En soixante heures, l’incendie avait déjà ravagé suffisamment de terrain pour le classer dixième dans la liste. Après soixante-douze heures supplémentaires, il a grimpé à la septième place, illustrant sa propagation rapide dans une région aux paysages denses et asséchés par la canicule.
Daniel Swain, un climatologue spécialisé dans les événements climatiques extrêmes, a prédit le samedi 27 juillet que l’incendie, qui avait déjà consumé 350 000 acres (141 000 hectares), pourrait bien faire son entrée dans le trio de tête. En tête de cette liste, qui existe depuis 1932, on retrouve l’énorme incendie d’août 2020 (August Complex), causé par des milliers d’éclairs secs qui ont déclenché des dizaines de foyers, plongeant San Francisco dans l’obscurité en plein après-midi.
Vient ensuite le Dixie Fire de juillet 2021, également dans le nord de la Californie. Ces deux incendies ont brûlé environ un million d’acres (405 000 hectares). L’incendie qui a détruit la ville de Paradise en novembre 2018 a été le plus mortel avec 85 décès, principalement dus à des difficultés d’évacuation par la seule route disponible. Bien qu’il ait été provoqué par un incident sur les lignes électriques, il n’a détruit « que » 153 000 acres (62 000 hectares), ce qui ne le place pas parmi les vingt incendies les plus étendus.
Daniel Swain souligne que la majorité de ces incendies massifs s’engendrent de la combinaison de plusieurs feux, d’où leur dénomination de « complexe ». Le Park Fire se distingue par son expansion rapide bien qu’il ne soit pas dû à une multiplication de sources d’incendie, une particularité qui suscite de nombreuses questions. Il est complexe pour les gens de comprendre comment un incendie peut avancer à un rythme de 6 km/h indépendamment du type de terrain, et parcourir environ 80 km en deux jours.
Le Park Fire a éclaté dans la région de Chico, distant de trois heures de trajet vers le nord de San Francisco. Les résidents qui avaient déménagé à Paradise suite à la catastrophe de 2018 ont été une fois de plus conseillé d’évacuer. Cet incendie a généré des phénomènes d’une envergure terrifiante semblable à une tornade rapporte Daniel Swain, tels que des pyrocumulonimbus, ces immenses colonnes de fumée ayant la forme de champignons atomiques.
Un clip filmé par les pompiers a suscité l’intérêt des experts en simulation d’incendies, montrant un « vortex de feu » qui semble tourner à la même vitesse qu’une tornade de faible intensité.
Cet article n’a pas encore été totalement lu, il reste 44.16% à découvrir, ce qui est réservé uniquement aux abonnés.