La réponse attendue de la part d’Israël à l’incident du lundi 29 juillet était toujours en suspens. L’assaut à la roquette, attribué au Hezbollah libanais, a tué douze mineurs et a blessé vingt-neuf personnes sur un terrain de football à Majdal Shams, une ville druze située sur le plateau du Golan occupé. Cette attaque a justifié pour Israël une intensification du conflit, donnant lieu à la mise en pratique des plans d’attaques qu’ils envisageaient pendant plusieurs mois. Toute l’attention du Liban était focalisée sur cette réplique lundi, avec certaines activités aériennes à destination de l’aéroport de Beyrouth ayant été suspendues ou reportées.
Depuis octobre 2023, le conflit, en parallèle avec la guerre à Gaza, a causé le déplacement de 160 000 personnes de part et d’autre de la frontière libano-israélienne. Selon les chiffres de l’Agence France-Presse, le Liban a déploré 527 décès, dont 104 civils, et en Israël, le bilan s’est élevé à 46 morts, dont près de la moitié étaient des militaires. Malgré que le Hezbollah ait tenté principalement de viser des objectifs militaires, la violence de ses assauts rendait inévitable un grand nombre de victimes civiles en Israël, tôt ou tard. Les roquettes utilisées étaient de fabrication iranienne.
L’armée israélienne a admis qu’il est peu probable que le Hezbollah ait délibérément ciblé cette ville, située dans la région du Golan qu’Israël a pris à la Syrie en 1967 et ensuite annexée en 1981. De nombreux résidents de cette région refusent la nationalité israélienne. Cependant, Israël a identifié le missile comme un Falaq 1 de fabrication iranienne, et a nommé un commandant du Hezbollah comme étant responsable. Ce commandant est basé dans la région de Sheba.
En riposte à des attaques constantes et systématiques contre ses troupes, le Hezbollah lance des salves de roquettes et de drones, parfois jusqu’à 200 simultanément et jusqu’à 40 kilomètres de la frontière. C’est ce qui s’est passé samedi dernier. Suite à une attaque israélienne qui a tué quatre de ses combattants à Kfar Kila, dans le sud du Liban, le Hezbollah a revendiqué plusieurs tirs, notamment contre le quartier général de la brigade Hermon, près de Majdal Shams, qu’il cible régulièrement.
Cependant, un porte-parole du Hezbollah a nié que le groupe soit responsable du tir meurtrier sur des civils. Plusieurs réseaux sociaux proches du mouvement chiite libanais ont suggéré que l’incident pourrait avoir été causé par une défaillance du Dôme de fer, le système de défense israélien conçu pour intercepter les roquettes lancées sur son territoire.
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