Arnaud Gauthier-Rat, âgé de 27 ans et mesurant 196 centimètres, va s’attaquer à deux joueurs de beach-volley américains sur le Champ de Mars lundi 29 juillet avec son partenaire Youssef Krou. Le 1er août, la jeune navigatrice de 26 ans, Louise Cervera, défendra les couleurs françaises dans l’épreuve de dériveur en solitaire sur son Laser Ilca6, en mer Méditerranée, près de Marseille. Antoine Praud, un athlète de 20 ans spécialisé en para-athlétisme T46, effectuera sa finale du 1500 mètres au Stade de France à Saint-Denis le 31 août.
Ces trois athlètes, malgré leurs différentes disciplines, ont une chose en commun: ils sont non seulement des sportifs de haut niveau, mais aussi des étudiants en ingénierie à l’Institut national des sciences appliquées (INSA).
Louise Cervera s’est distinguée en 2016, l’année où elle a remporté le titre de championne de France à 18 ans dans sa catégorie et a décroché une place sur le podium au championnat du monde. Sa carrière de navigatrice est sur la bonne voie. Toutefois, comme elle le conclut, « moi, je voulais être ingénieure ». Elle a obtenu son baccalauréat scientifique avec mention la même année et a été candidat à la division sportive de haut niveau de l’INSA Lyon, une orientation inspirée par le marin François Gabart, ancien élève lui-même et vainqueur du Vendée globe 2013.
Une sélection rigoureuse.
Chaque année, des centaines de candidats postulent pour entrer dans le réseau des Instituts Nationaux des Sciences Appliquées (INSA) afin d’intégrer les sections de sport de haut niveau. Ces candidats, souvent des lycéens, visent à atteindre une double réussite : une carrière sportive et l’obtention d’un diplôme d’ingénieur. Pour être admissible à ce programme spécifique, qui a vu le jour en 1981, les critères de sélection sont très sévères, ce qui limite le nombre d’admis à quelques dizaines chaque année.
L’acceptation n’est possible que pour ceux qui ont déjà performé au niveau international ou qui font partie des meilleurs sportifs français. Pour le volet académique, les candidats appartiennent généralement à l’élite de leur classe de terminale avec une moyenne de 18/20 au baccalauréat en mathématiques et en physique, révélant un potentiel scientifique élevé, comme l’explique Hervé Bizzotto, directeur de la section sportive de haut niveau de l’INSA Lyon.
Prenons le cas d’Arnaud Gauthier-Rat qui, avec un baccalauréat scientifique mention très bien en poche, a postulé pour l’INSA Toulouse en 2015. Le pôle France de beach-volley étant situé dans la même ville, Arnaud n’a eu qu’à traverser le canal pour passer du Centre de Ressources d’Expertise et de Performance Sportive (Creps) à l’école, comme il le raconte lui-même.
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