Bien que le sport promeuve des valeurs positives comme la discipline, l’esprit d’équipe et la capacité à se surpasser, il peut aussi être une arène où la domination et les jeux de pouvoir prennent place. Les sportifs de haut niveau et ceux en situation de handicap, étant plus susceptibles d’être victimes de violences, requièrent une attention spéciale.
L’existence de violences, qu’elles soient psychologiques, physiques ou sexuelles, dans l’univers sportif est bien réelle. Elles sont profondément ancrées dans un environnement souvent isolé, caractérisé par un silence de plomb. Il s’avère alors particulièrement difficile, voire impossible, de dénoncer ces actes, surtout lorsque l’intérêt du groupe et l’obsession des résultats sont prioritaires.
Comme dans tout autre domaine, les victimes de violences dans le sport ont droit à des mesures de réparation. Cela inclut le développement de protocoles de secours pour les sportifs concernés, la mise en place d’environnements sûrs et inclusifs régis par des règles claires et uniformes, et la formation des encadrants et dirigeants à la détection des violences, à l’écoute et à l’orientation vers des professionnels spécialisés dans l’assistance aux victimes. La prise en charge de ces victimes, tant dans le monde du sport que hors de ce milieu, doit être holistique, touchant à des aspects psychologiques, sociaux et légaux.
Il est néanmoins crucial de ne pas réduire le sport à une simple zone de violences, mais de le considérer également comme un espace de guérison. C’est un endroit où les victimes peuvent se regrouper pour atteindre un but commun, ce qui leur permet de se mobiliser et de retrouver un équilibre. À travers une activité physique, elles ont la possibilité de retrouver leur confiance en elles, de se reconnecter à leur corps et de raviver leur identité au-delà de leur statut de victimes, après avoir été agressées.
Un financement public approprié est nécessaire.
Les organisations sportives ont la possibilité de participer à une initiative globale pour aider les victimes, en ajustant leurs activités en fonction des besoins uniques de chaque individu affecté. Ceci exige une méthode d’assistance inclusive et polyvalente. Les victimes devraient avoir la capacité de considérer le sport comme un refuge accessible, tant sur le plan financier que géographique, pour obtenir un soutien holistique et durable.
Les groupements dédiés au soutien des victimes se concentrent chaque jour sur la formation et la prévention, spécifiquement dans le contexte sportif, en plus des protocoles d’intervention. Bien que leur rôle soit primordial, leurs efforts sont actuellement limités par des restrictions budgétaires. Un financement public approprié est également impératif pour renforcer l’écosystème sportif dans sa totalité. Il est vital que chaque federation sportive ait accès aux ressources nécessaires pour offrir à la fois des mesures préventives et des programmes de restitution par le sport, adaptés à tous les genres de victimes.
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