Le dimanche 28 juillet, le Département israélien des affaires étrangères a déclaré que le Hezbollah libanais avait « dépassé toutes les limites », suite à un tir de roquette le samedi précédent qui a causé la mort de douze personnes sur les hauteurs du Golan, un territoire syrien annexé par Israël. D’après le communiqué du ministère, « Le carnage de samedi symbolise le dépassement de toutes les limites par le Hezbollah. Ceci n’est pas l’affrontement de deux armées, mais l’acte d’un groupe terroriste qui vise volontairement des civils. »
Le Hezbollah, une organisation islamiste libanaise soutenue par l’Iran, a rejeté l’accusation de l’attaque mortelle. « Le missile qui a ôté la vie à nos enfants était d’origine iranienne, et le Hezbollah est la seule entité terroriste qui les garde dans son arsenal », a annoncé le ministère israélien. « Israël exercera son droit à l’autodéfense et ripostera à cette tuerie », a ajouté le ministère. L’armée israélienne avait déjà accusé le Hezbollah du tir de roquette qui a emporté des enfants et adolescents âgés de 10 à 16 ans qui jouaient au football à Majdal Shams. Environ une trentaine de blessés étaient encore en soins en Israël le dimanche matin.
Benyamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, rentrera plus tôt que prévu de sa visite aux États-Unis, a promis que « Israël ne laisserait pas cette attaque fatale sans réplique ». Il sera le président d’une réunion du comité de sécurité plus tard dans la journée.
Avec une population approximative de 11 000 résidents, Majdal Shams est une petite cité druze située dans la région stratégique du plateau du Golan, où convergent les frontières de trois pays, Israël, Syrie et Liban. En 1967, durant la guerre israélo-arabe, la majeure partie de cette région a été capturée par Israël, qui a ensuite officiellement annexé sa portion majeure en 1981. Néanmoins, cette annexion n’a jamais été reconnue par la communauté internationale. Les Druzes, qui forment environ la moitié de la population du plateau du Golan, ont souvent maintenu leur citoyenneté syrienne tout en ayant la possibilité d’étudier et de travailler en Israël, bien qu’ils n’aient pas le droit de vote.
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