Catégories: Actualité
|
26 juillet 2024 19 h 12 min

Trois Bulgares arrêtés pour graffitis Shoah

Partager

Trois personnes de nationalité bulgare ont été arrêtées sous le soupçon d’avoir vandalisé le Mémorial de la Shoah à Paris, qui est un musée dédié à l’histoire de la communauté juive pendant la Seconde Guerre mondiale, en peignant des « mains rouges » dessus en mai dernier, ont déclaré les autorités à Sofia le vendredi 26 juillet.
Deux des suspects ont été arrêtés en Bulgarie et le troisième dans un autre pays membre de l’Union européenne, a annoncé l’Agence nationale de sécurité (DANS) dans une déclaration. Le premier, un homme de 35 ans a été arrêté à Sofia, la capitale, tandis que le second, un homme de 27 ans a été arrêté à Blagoevgrad, au sud-ouest du pays, selon les porte-paroles des tribunaux respectifs qui ont informé l’Agence France-Presse. Le troisième a été capturé en Croatie, d’après une source proche de l’enquête.
Il est allégué que les trois suspects, qui ont des liens avec les groupes d’extrême droite en Bulgarie, ont vandalisé le mémorial dans la nuit du 13 au 14 mai. L’Agence nationale de sécurité bulgare, qui cherche à identifier leurs complices et ceux qui ont incité à ces actes, a déclaré que trente-cinq empreintes de mains rouges ont été peintes sur le « Mur des noms », qui se trouve à l’extérieur du musée et sur lequel sont inscrits les noms de 3 900 hommes et femmes qui ont aidé à sauver des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Des soupçons d’interférence étrangère demeurent.

La justice de Paris a lancé une enquête et émis un mandat d’arrêt européen, ciblant trois individus suspectés qui se seraient échappés à l’étranger. Ils sont soupçonnés de « dégrader la propriété d’autrui en groupe », en étant aggravés par le fait que ces actes ont été perpétrés en raison de l’appartenance réelle ou supposée à une certaine ethnie, race ou religion. Ces actes pourraient entraîner une peine de sept ans de prison.

L’impact de ces actes de vandalisme a été massivement ressenti au sein de la communauté juive et même au plus haut niveau du gouvernement français. Emmanuel Macron, président français, a condamné ces actions comme une « attaque contre la mémoire » des victimes de la Shoah et des Justes. Il a également affirmé que l’Etat français afficherait une « intransigeance face à l’antisémitisme odieux ».

Récemment en France, divers incidents hautement médiatisés ont alimenté des suspicions d’ingérence étrangère liées à la guerre en Ukraine menée par la Russie et le conflit entre le Hamas et Israël. Le 1er juin, trois cercueils marqués « Soldats français de l’Ukraine » avaient été placés au pied de la Tour Eiffel. Plus tard, trois hommes de nationalité bulgare, allemande et ukrainienne ont été arrêtés puis relâchés.