Avant d’accueillir approximativement 85 dirigeants au palais de l’Elysée et de participer à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques sur la Seine, le 26 juillet, le président français Emmanuel Macron a eu une discussion privée avec son homologue israélien Isaac Herzog. Ils ont discuté de la nécessité d’instaurer un cessez-le-feu immédiat et permanent avec Hamas, le groupe islamiste palestinien à Gaza, faisant allusion à la trêve olympique.
La trêve olympique est une mesure mise en place par l’Assemblée générale des Nations Unies, tous les deux ans depuis novembre 1993, initiée par le pays hôte des futurs Jeux. La Norvège, qui a accueilli les Jeux d’hiver de Lillehammer en 1994, a été la première à le faire.
Lors d’une visite officielle aux États-Unis, le premier ministre israélien a rencontré Donald Trump en Floride. Plus tôt le même jour, Trump a exprimé sur les réseaux sociaux son enthousiasme à l’idée de rencontrer Netanyahu, mais a également exprimé son désir encore plus fort de réaliser la paix au Moyen-Orient. Il a stipulé qu’Israël devrait être autorisé à « terminer le travail » contre le Hamas.
L’ancien président américain a également affirmé avoir entretenu de bonnes relations avec Benyamin Netanyahu, selon le média israélien Haaretz. « Les otages doivent être libérés immédiatement », a insisté Trump, ajoutant qu’il trouvait les commentaires de Kamala Harris sur Israël irrespectueux.
Dans une déclaration récente, Mme Harris a exhorté Israël et le Hamas palestinien à finaliser leur accord de cessez-le-feu, soulignant son inquiétude intense face aux victimes civiles. Elle a décrit la situation à Gaza ces neuf derniers mois comme étant catastrophique, soulignant le nombre d’enfants tués et les masses désespérées et affamées cherchant refuge. Ces propos laissent présager une possible modification de la politique américaine vis-à-vis du conflit. Bien que la réaction du gouvernement de Nétanyahou à Gaza ait irrité Biden par le passé, celui-ci préfère généralement exercer une pression discrète sur Israël. Récemment, le président américain a demandé à Benyamin Nétanyahou de s’efforcer de mettre en œuvre rapidement un cessez-le-feu.
Par ailleurs, un leader du Hamas est décédé alors qu’il était en détention en Israël. A 63 ans, Mustafa Muhammad Abu Ara est mort après avoir été transféré de sa prison dans le sud d’Israël à un hôpital. Cette information a été confirmée par les autorités palestiniennes et l’organisation dans un communiqué conjoint de l’autorité palestinienne et du Club des prisonniers, une ONG palestinienne qui se bat pour les droits des prisonniers.
La santé défaillante de M. Abu Ara lors de son arrestation en octobre a été signalée par des sources proches. Pendant sa période d’incarcération, il aurait subi de la torture et serait devenu victime de la faim. Le Hamas, dans une déclaration officielle, a regretté la perte d’Abu Ara, dirigeant et prisonnier, et a tenu les forces d’occupation responsables de sa mort, attribuée à un manque de soins médicaux délibéré. L’armée israélienne n’a pas commenté ces accusations.
Par ailleurs, le nouveau gouvernement britannique dirigé par le travailliste Keir Starmer a déclaré qu’il ne contestera pas la demande d’émission d’un mandat d’arrêt international contre le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou devant la Cour pénale internationale (CPI). Cette décision a été annoncée par Downing Street.
Le porte-parole de Downing Street a précisé que le gouvernement actuel, en fonction depuis la victoire travailliste du 4 juillet dernier, respecte la séparation des pouvoirs et l’État de droit. Le gouvernement ne poursuivra pas une proposition préparée par le gouvernement précédent et mise de côté avant les élections.
Le procureur de la CPI, Karim Khan, a demandé en mai des mandats d’arrêt internationaux contre le Premier ministre israélien et plusieurs dirigeants du Hamas pour des accusations présumées de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité à Gaza et en Israël.
Selon l’ONU, plus de 180 000 personnes ont été déplacées en quatre jours de combats près de Khan Younès.
La ville de Khan Younès, située dans la bande de Gaza, a subi quatre jours de conflit intense, provoquant le déplacement de plus de 180 000 personnes, selon l’ONU. L’armée israélienne a lancé une opération pour récupérer les corps de captive, ayant par la suite annoncé la récupération de cinq corps israéliens, dont ceux de deux soldats et deux réservistes, qui avaient été tués dans une attaque du Hamas en Israël le 7 octobre et transportés à Gaza.
En raison de l’intensification des combats, environ 182 000 Palestiniens ont été contraints de fuir le centre et l’est de Khan Younès depuis lundi, causant « de nouvelles vagues de déplacements internes à travers Gaza », a déclaré l’Office de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha). Selon Ocha, des centaines de personnes restent bloquées à l’est de Khan Younès. L’armée israélienne a déclaré qu’elle avait « neutralisé environ 100 terroristes » à Khan Younès lors de l’opération lancée il y a quatre jours.
Par ailleurs, l’UNESCO a récemment inscrit le monastère de Saint-Hilarion, également situé dans la bande de Gaza, sur la liste du patrimoine mondial en danger, en raison de la guerre en cours entre Israël et le Hamas.
Les ruines du monastère de Saint-Hilarion/Tell Umm Amer, situées dans les dunes côtières de la ville de Nousseirat, comptent parmi les plus anciens sites religieux du Moyen-Orient, datant du quatrième siècle. C’est ce que révèle le site internet de l’Unesco. La Palestine a fait une demande pour sa protection, car c’est le seul moyen d’éviter que le site ne soit détruit dans le contexte actuel. Lazare Eloundou, le directeur du patrimoine mondial de l’agence des Nations Unies, avait expliqué cette démarche à l’Agence France-Presse. Sa contribution est donc primordiale.
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