L’invitation du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou à la Maison Blanche par le président Joe Biden et sa vice-présidente Kamala Harris, le 25 juillet, a présenté un exemple clair du défi auquel Harris se prépare en tant que candidate démocrate à l’élection présidentielle du 5 novembre. Elle doit trouver le moyen de se faire entendre tout en tenant compte de l’ensemble des actions passées pour lesquelles elle doit rendre des comptes.
C’est d’autant plus complexe que jusqu’à présent, la politique de Biden en ce qui concerne le conflit ravageur mené par Israël à Gaza après l’assassinat de civils israéliens par le Hamas le 7 octobre 2023, s’est révélée infructueuse. Le président américain n’a pas réussi à contrecarrer l’obstination de M. Nétanyahou et se bat en vain depuis des mois pour obtenir un cessez-le-feu et la libération des otages israéliens capturés il y a près de dix mois.
Cette incapacité énerve une partie de l’électorat dont il aura impérativement besoin pour sortir victorieux de l’affrontement avec son rival républicain Donald Trump, surtout dans des États décisifs tels que le Michigan.
Lors de son entretien en tête-à-tête avec Benyamin Nétanyahou, Kamala Harris a gardé ses distances par rapport à la complicité à laquelle Joe Biden s’était précédemment soumis dans le bureau ovale, en respectant un rituel bien rodé. Elle a reçu un dignitaire qui ne lui a toutefois pas rendu la tâche facile et qu’il avait auparavant évité d’inviter à la Maison Blanche.
« À Gaza, un nombre trop important de civils innocents ont perdu la vie »
Kamala Harris, en rappelant l’engagement de son pays avec Israël, a souligné que la nation a le droit de se défendre, mais le mode de défense est crucial. Elle exprime une profonde inquiétude face à l’étendue de la souffrance humaine à Gaza, soulignant la mortalité élevée des civils innocents. Harris a fait une liste poignante des images d’enfants décédés, de gens désespérés et affamés qui fuient pour trouver un abri, certains ayant été déplacés à plusieurs reprises.
Elle a affirmé qu’on ne peut pas ignorer ces tragédies et ne doit pas devenir indifférent à la souffrance, elle n’aura pas un silence complice. En abordant les discussions en cours pour un accord de cessez-le-feu, la vice-présidente a pressé Nétanyahou de conclure cet accord.
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