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26 juillet 2024 4 h 06 min

« Jour 292: Nétanyahou rencontre Biden, Harris »

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Retour sur les événements de la veille.

Benyamin Netanyahou, après avoir plaidé pour la guerre à Gaza devant le Congrès américain et encouragé les États-Unis à continuer leurs fournitures d’assistance militaire, a eu une rencontre avec le président Joe Biden et la vice-présidente Kamala Harris, le jeudi 25 juillet à Washington.

Le 7 octobre 2023, une attaque menée par des commandos du Hamas provenant de Gaza dans le sud d’Israël a causé la mort de 1 197 personnes, majoritairement des civils, d’après le décompte de l’Agence France-Presse (AFP) basée sur des données officielles israéliennes. Selon l’armée, sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque, 111 sont toujours détenues à Gaza, dont 39 sont mortes.

En représailles, Tel-Aviv a initié une offensive aérienne et terrestre contre le territoire palestinien, pauvre et densément peuplé, qui a fait jusqu’à présent 39 175 victimes, en grande partie des civils. Ces chiffres proviennent du ministère de la santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas, mais n’ont pas été confirmés par des sources indépendantes.

Benyamin Netanyahou a été reçu jeudi par Joe Biden et Kamala Harris

Suite à son accueil triomphal au Congrès américain, le premier ministre israélien a rencontré jeudi à Washington Joe Biden puis Kamala Harris, son accueil devrait être moins effusif. Netanyahou a exprimé son enthousiasme à l’idée de collaborer avec le président américain « dans les mois à venir », jusqu’à la fin de son mandat. Après leur conversation, ils prévoient de rencontrer les familles des otages américains détenus à Gaza.

Des protestations ont éclaté devant la Maison Blanche jeudi en raison de la visite du leader israélien, faisant suite à un rassemblement massif dans les rues de Washington D.C. le jour précédent. Une scène dramatique a même vu un drapeau américain incendié, un geste vivement critiqué par Kamala Harris comme étant « dégoûtant » et « contre les valeurs patriotiques ».

Le président Biden, qui a récemment déclaré qu’il ne se présenterait pas pour un deuxième mandat, cherche à exercer une plus grande pression sur le Premier ministre Netanyahu dans l’espoir de parvenir à un accord de cessez-le-feu dans le conflit dévastateur de Gaza, qui a éclaté après une attaque du Hamas le 7 octobre. Cependant, il reste incertain si le dirigeant israélien, qui a des relations notoirement tendues avec le président démocrate, sera ouvert à ces pourparlers, surtout sachant que Biden ne sera plus à la Maison Blanche dans quelques mois.

Pendant ce temps, en France, le président Emmanuel Macron prévoit de rencontrer le dirigeant israélien Isaac Herzog vendredi, lors d’une discussion organisée en parallèle des Jeux olympiques. Macron réaffirmera son engagement à « assurer la sécurité des athlètes » israéliens et exiger un « arrêt immédiat des hostilités » à Gaza.

En Iran, le accueil des États-Unis à Benyamin Netanyahu a été censuré jeudi. Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a publiquement condamné l’accueil du Premier ministre israélien au Congrès américain : « Alors que les enfants palestiniens meurent chaque jour aux mains du boucher de Tel-Aviv, le gouvernement américain et le Congrès applaudissent ce meurtrier » a-t-il déclaré sur X.

Le premier dirigeant criminel d’un gouvernement imaginaire a été chaleureusement reçu par ses fidèles suite à neuf mois de génocide et d’infanticide, a-t-il déclaré en plus. L’Iran ne reconnaît pas l’existence d’Israël et soutient le mouvement islamiste palestinien, le Hamas.

L’armée israélienne a déclaré avoir retrouvé les restes de cinq otages qui étaient détenus dans la bande de Gaza. Lors d’une attaque du Hamas, les forces israéliennes ont récupéré le corps d’un otage et ceux de quatre militaires tués le 7 octobre et qui étaient retenus dans la bande de Gaza, a déclaré l’armée jeudi.

« Hier mercredi, au cours d’une opération menée par les analystes et coordinateurs du Shin Bet, les services de renseignement intérieur, les corps de Maya Goren, l’otage tuée, et des soldats décédés en captivité – le sergent-chef Oren Goldin, le sergent-chef Tomer Ahimas et le sergent-chef Kiril Brodski – ont été retrouvés dans la région de Khan Younès », a déclaré le communiqué de l’état-major.

Selon des informations crédibles, il a été confirmé que Maya Goren avait été tuée et que le sergent-chef de réserve Oren Goldin, le sergent-chef Tomer Ahimas et le sergent Kiril Brodski avaient été tués lors de l’attaque brutale du 7 octobre et que leurs restes avaient été enlevés pour être emmenés dans la bande de Gaza, a-t-il ajouté. L’armée a ensuite déclaré avoir également récupéré le corps du sergent-major Aryeh Katz, qui avait également été tué le 7 octobre.

L’Australie a également imposé des sanctions à des colons israéliens à son tour.

La semaine dernière, l’Australie a dévoilé des sanctions à l’encontre de colons israéliens, accusés de « violentes attaques » contres des Palestiniens en Cisjordanie. L’annonce fait suite à des actions similaires entreprises par l’Union européenne, les États-Unis, le Royaume-Uni et le Canada. La ministre des Affaires étrangères australienne, Penny Wong, a mentionné des sanctions financières et des interdictions d’entrée sur le sol australien pour sept individus ainsi que pour le groupe « Jeunes des collines », connu pour l’établissement de colonies « sauvages », en d’autres termes sans les autorisations officielles israéliennes.

Par ailleurs, M. Netanyahu est accusé de « sabotage » par un groupe familial d’otages détenus à Gaza. Le Forum des familles d’otages et de disparus, une association israélienne pour les familles de personnes détenues à Gaza, a critiqué fortement le Premier ministre, affirmant qu’il nuit intentionnellement aux négociations visant la libération des otages. L’association a également évoqué un « échec moral grave » dans un communiqué en référence au dialogue indirect entre Israël et le Hamas.

Les pourparlers pour un cessez-le-feu et la libération des otages, qui devaient se tenir au Qatar cette semaine avec la participation d’Israël, ont été reportés à la semaine prochaine pour des raisons inconnues, selon une source proche des discussions, ainsi que rapporté par l’Agence France-Presse.