Le jeudi 25 juillet, un incendie dévastateur en Californie a forcé l’évacuation de plusieurs milliers de personnes, d’après Gavin Newsom, le gouverneur de l’État. L’incendie, baptisé « Park Fire », s’est propagé rapidement à travers la végétation, brûlant près de 290 km² en moins de 24 heures. Plus de 1 150 pompiers sont sur les lieux, cependant, seulement 3% du feu a été contenu, d’après l’agence CalFire.
Le sinistre menace la ville de Chico, qui se trouve à trois heures de route au nord de San Francisco. Dans cette même région, la ville de Paradise avait été décimée par un incendie violent en 2018, où 85 personnes avaient perdu la vie. On suspecte que l’incendie actuel a été intentionnellement allumé, alors qu’un suspect a été arrêté et placé en détention provisoire.
L’ouest des États-Unis a connu plusieurs périodes de chaleur intense depuis le début du mois de juin, et de nombreux incendies sont en cours dans la région. En Oregon, un mégafeu a dévasté plus de 1 080 km² de forêt, entraînant des évacuations dans l’État. Les colonnes de fumée générées par ces incendies touchent même la qualité de l’air de l’État voisin, l’Idaho.
La partie ouest du Canada n’est pas épargnée par les incendies de forêt, avec une partie notable de la ville touristique de Jasper dévastée par les flammes. Justin Trudeau, le Premier ministre canadien, a fait référence à des « images déchirantes » concernant l’embrasement de cette ville située en plein cœur d’un parc national populaire qui est fréquemment la cible d’incendies de forêt. Plus de quatre cents pompiers provenant d’Australie, de Nouvelle-Zélande, du Mexique et d’Afrique du Sud sont actuellement en chemin vers le Canada pour renforcer les équipes de lutte contre les incendies en Alberta, a annoncé Trudeau sur X.
L’augmentation du réchauffement climatique fait que l’ouest de l’Amérique du Nord est de plus en plus souvent sujet à des phénomènes météorologiques extrêmes. Mi-juillet, le gouverneur de Californie avait prévenu d’une saison d’incendies « très animée », après deux ans de repos grâce à des hivers fortement pluvieux qui ont permis à la végétation de se régénérer et de servir de combustible lorsqu’elle se dessèche.
À la mi-juillet, les incendies de forêt avaient déjà anéanti 840 km2 depuis le début de l’année, par rapport à une moyenne de 156 km2 à la même période sur les cinq dernières années.