Le billet d’aujourd’hui est un extrait de notre lettre d’information hebdomadaire « Darons Daronnes » qui traite de la parentalité. Elle est expédiée tous les mercredis à 18h. Pour vous y inscrire, c’est très simple, c’est gratuit et vous pouvez le faire ici.
La photo ci-dessus m’a amenée à écrire ce billet. Bien sûr, cela pourrait ressembler à un manque d’inspiration de fin d’année. Initialement, j’avais envisagé de partager avec vous quelque chose sur « Darons d’ailleurs », une chronique courante sur Lemonde.fr. Dans cette chronique, deux fois par mois, des reporters internationaux partagent des histoires de parentalité de différents coins du monde, sous forme d’anecdotes ou de petits récits. Xavier Lissillour est l’illustrateur de ces histoires et je trouve cette série d’articles – qui continuera après les vacances d’été – très attrayante.
Une information m’a particulièrement surpris : en Suède, après 15 heures, les locaux de travail sont vides. Qu’ils travaillent dans le secteur public ou privé, les parents vont chercher leurs enfants. « Ce n’est pas du tout prestigieux de travailler tard. En comparaison, c’est bien plus valorisé d’aller chercher ses enfants le plus tôt possible », explique la journaliste et écrivaine Rebecka Edgren Alden dans l’article. En France, dans de nombreuses entreprises, quitter le bureau à 18 heures est souvent mal vu, cette anecdote suédoise semble donc invraisemblable.
Je suis parvenu à comprendre que, malgré l’interdiction mise en place par le gouvernement afin de réduire les coûts de l’éducation et stimuler le taux de naissance, des leçons privées pour enfants sont toujours échangées clandestinement en Chine. Cette pratique engendre un vif marché illégal qui met les parents dans une situation financière difficile. De même, en Côte d’Ivoire, des classes de « renforcement » sont offertes par les professeurs d’écoles publiques rabaissés par leurs faibles salaires, qui exercent une pression sur les parents pour qu’ils inscrivent leurs enfants à ces heures supplémentaires.
En passant, j’ai appris également que de nombreux parents allemands sont prêts à dépenser plus de 200 euros pour un sac à dos d’école dans une surenchère déraisonnable, tandis que les parents togolais sélectionnent attentivement les prénoms de leurs enfants en fonction de traditions complexes et bien codifiées. Par ailleurs, les écoles publiques kenyanes modifient les dates des vacances à la dernière minute, et aux États-Unis, la fameuse « fée des dents » laisse en moyenne 6 dollars sous l’oreiller des enfants.
Sur ma demande, mes deux collègues iconographes, Lucy et Federica, ont sélectionné une photo de grands-parents et de leur petit-fils, tous souriants malgré la pluie, pour illustrer cet article. Seulement 58,66% de cet article sont encore à lire, la suite est uniquement accessible aux abonnés.