L’opposition unitaire candidate Edmundo Gonzalez et le président sortant du Venezuela, Nicolas Maduro, qui brigue un autre mandat, concluront leur lutte pour le pouvoir à l’urne, ce dimanche 28 juillet. Jeudi après-midi, dans les rues de Caracas baignées de soleil, les deux camps ont fait preuve de fair-play en appelant leurs partisans respectifs à des manifestations pacifiques pour le grand final de la campagne électorale. Malgré l’atmosphère chaleureuse et amicale qui régnait des deux côtés, il y a une crainte mutuelle d’éventuels dérapages électoraux marqués par des fraudes ou des violences.
Outre Maduro et Gonzalez, huit autres candidats briguent les voix des 21 millions d’électeurs inscrits, bien qu’ils ne revendiquent ensemble que moins de 10% des intentions de vote.
Maduro, au pouvoir depuis 2013 et se défendant comme le gardien de la paix du pays, a semé l’angoisse il y a dix jours en prédisant une possible « boucherie, une guerre civile fratricide provoquée par les fascistes » en cas de victoire de l’opposition. Ces propos ont déclenché une réaction vive chez la gauche latino-américaine, notamment du président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, qui a exprimé sa terreur face à de telles déclarations et a conseillé à Maduro d’apprendre à accepter la défaite le cas échéant.
En réplique à ces critiques, Maduro a remis en question l’intégrité du système électoral brésilien, provoquant le haut tribunal électoral de Brasilia à se rétracter de l’envoi d’observateurs électoraux. Alberto Fernandez, ancien président argentin, a soutenu le point de vue de Silva, ajoutant que « quand on perd, on accepte la défaite ». Invité initialement par le Conseil National Électoral vénézuélien, Fernandez a été dé-invité par le gouvernement suite à ses remarques.
D’après le texte original, l’Union européenne devait mener une mission électorale, mais son accréditation a été révoquée en mai. Toutefois, la Fondation Carter a envoyé des observateurs. Le président chilien, Gabriel Boric, a exprimé son désir de voir des élections transparentes et compétitives au Venezuela qui seraient soumises à la surveillance internationale. Il a également déclaré qu’aucune menace de violence ne devrait être présentée.
Par ailleurs, Marta Arevalo, une fervente supportrice du candidat Gonzalez, est confiante que leur parti gagnera l’élection, comme le prédisent tous les sondages. Elle est cependant préoccupée par le fait que le gouvernement, qui contrôle l’armée, le CNE et la justice, pourrait tenter de truquer l’élection. L’article original n’a pas été entièrement présenté, près de 67,9 % du contenu restant non divulgué et accessible uniquement aux abonnés.
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