La région de Gofa, dans le sud-ouest de l’Éthiopie, est toujours confrontée à des difficultés dans l’effort de recherche, suite à deux glissements de terrain survenus le lundi 22 juillet, qui ont entraîné la mort d’au moins 257 personnes. Les volontaires persistent à fouiller les montagnes de cette région située à 340 kilomètres du sud de la capitale, Addis-Abeba, à la recherche de survivants. Cependant, les Nations Unies craignent que le bilan humain de cette tragédie n’atteigne 500.
Le premier glissement de terrain a eu lieu au matin du lundi, suite à plusieurs jours d’importantes pluies dans la région. À huit heures du matin, une partie d’une montagne dominante sur le Kebele (la plus petite division administrative du pays) du Kencho Shacha Gozdi a cédé, engloutissant un village et des dizaines de résidents. Plus de 300 personnes venues des villages environnants ont rapidement convergé vers la région pour aider à l’excavation. Leurs rangs comprenaient notamment des enseignants, des agriculteurs et des infirmières. Une heure plus tard, un autre glissement de terrain encore plus violent a englouti ce groupe de secouristes.
En raison du manque de ressources, les habitants locaux ont pris en main les fouilles, utilisant des pelles et leurs mains pour extraire les corps des décombres, et les transportant ensuite sur des brancards improvisés. Le nombre exact de disparus reste inconnu. Des pelleteuses sont attendues sur les lieux par les résidents afin que les opérations de recherche s’accélèrent, avec l’aide de diverses agences humanitaires.
Ces zones font face à des défis majeurs. Le transport de « outillage d’excavation lourd dans la région [affectée] », qui est « isolée et montagneuse », représente un obstacle considérable, particulièrement en raison de la condition des routes, d’après le directeur du Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) en Ethiopie, Paul Handley. Ajoutez à cela les tempêtes qui persistent à frapper la province, ralentissant les efforts de recherche.
Terres déjà vulnérables
La météo défavorable pourrait provoquer de nouvelles coulisses de terrain. L’OCHA informe qu’environ 15 000 personnes courent un risque élevé de subir d’autres glissements de terrain et devraient être évacuées d’urgence vers des lieux sûrs. Pour leur venir en aide, le Programme mondial de nourriture indique que des camions chargés de nourriture devraient arriver bientôt dans la région de Gofa.
Jeudi matin, le 25 juillet, des proches étaient toujours là, tenant les photos des personnes disparues, pour manifester leur douleur, au pied de la colline fragmentée de Kencho Shacha Gozdi. « Je ne peux pas rentrer chez moi sans retrouver mon frère », affirmait mercredi soir, un jeune homme en larmes à l’Agence France-Presse. Au milieu de ces lamentations, de jeunes bénévoles sont en train de creuser des tombes non loin de là, dans une terre rouge saturée d’eau.
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