Joe Biden, alors candidat à sa réélection, avait laissé la Maison Blanche derrière lui le 15 juillet. Le mardi suivant, le 23 juillet, il revient, envisageant uniquement sa retraite politique. L’intention de centré son attention uniquement sur l’exécution de ses devoirs présidentiels pour le reste de son mandat avait été révélée deux jours avant dans une lettre historique où il annonçait son renoncement. Son mandat prendra fin à midi le 20 janvier 2025.
La métaphore de sa campagne, qui a été transformée en une véritable épreuve en raison de sa santé détériorante visiblement, est le Covid-19 qu’il a contracté au Nevada et qui l’a forcé à se mettre en quarantaine au pire moment dans sa résidence secondaire à Rehoboth Beach, Delaware. Lors d’un appel à son quartier général de campagne, où sa vice-présidente, Kamala Harris, prenant de l’ampleur, avait effectué sa première visite lundi, il a affirmé avoir pris la « décision correcte ». Il prévoit de l’expliquer aux citoyens lors d’une adresse télévisée le 24 juillet en début de soirée.
Durant cet appel téléphonique, Joe Biden a voulu transmettre un message rassurant. « Il lui reste six mois au poste de président, et il est déterminé à faire tout son possible, que ce soit en politique étrangère ou intérieure, pour continuer à alléger le fardeau financier des familles, continuer à s’exprimer sur les problèmes des armes à feu, des soins aux enfants, aux personnes âgées, des médicaments sur ordonnance et du climat », a-t-il déclaré.
L’avenir se profile incertain. Tous les membres de la Chambre des représentants et un tiers des sénateurs se présenteront pour une réélection au Congrès le 5 novembre, jour de l’élection présidentielle, à l’approche de quoi le congrès cessera progressivement ses activités. L’adoption d’un budget pour l’exercice financier 2025, qui commencera le 1er octobre, sera reportée après les élections et vraisemblablement après l’accord sur des financements temporaires, dans le but d’éviter une fermeture ou « shutdown » de l’administration fédérale, du fait de l’incapacité chronique des législateurs à s’entendre sur un compromis.
La gestion des affaires régulières pourrait néanmoins rapidement se muer en crise. En fin de mandat après deux périodes au pouvoir, George W. Bush avait orchestré en octobre 2008, une aide au secteur financier de 700 milliards de dollars (soit 508 milliards d’euros de l’époque) après le déclenchement de la crise des subprimes. Deux mois plus tard, il reproduisait cette action en soutenant l’industrie automobile par une aide de 17 milliards de dollars (soit 12,3 milliards d’euros).
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