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24 juillet 2024 21 h 06 min

Starmer continue la purge Parti travailliste

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Le nouveau Premier ministre britannique, Keir Starmer, a récemment pris une position ferme contre toute dissension au sein de son parti. Le 23 juillet, il a clairement exprimé son intolérance à l’égard de toute dissidence interne, especially après avoir gagné les élections législatives avec une marge considérable.

Juste trois semaines après sa victoire électorale, il a réprimé une tentative de rébellion par un petit groupe de députés lors d’un vote à la Chambre des communes. L’objet de ce vote était le programme gouvernemental de Starmer, présenté lors d’un « discours du roi » le 17 juillet.

Durant ce vote, le Parti National Écossais a proposé un amendement visant à allonger les allocations familiales au troisième enfant. Cet amendement a été soutenu par sept députés de l’aile gauche du parti Travailliste, en dépit des ordres stricts de Starmer de s’y opposer. En conséquence, Starmer les a suspendus pour six mois du groupe parlementaire travailliste.

Parmi ces députés suspendus figuraient des personnalités influentes de la gauche travailliste, qui étaient pour la plupart proches de l’ancien leader du parti, Jeremy Corbyn. Ce groupe incluait John McDonnell, ancien responsable des questions économiques, Rebecca Long-Bailey, chargée de la politique industrielle, et Ian Byrne, député de Liverpool.

La décision de Starmer a fait l’objet de critiques, certains l’accusant d’autoritarisme. Cependant, il reste ferme dans sa décision, dans le but de contrer les attaques des conservateurs.

Les responsables travaillistes ont été surpris par la sanction, spécialement en raison de son sujet, à savoir, la précarité des mineurs. La décision de plafonner les prestations familiales à deux enfants a été imposée par les conservateurs en 2017, ce qui a provoqué l’indignation du Parti travailliste. Selon l’Institut d’études fiscales, un groupe de réflexion, cette réforme signifie que légèrement plus d’un demi-million de foyers subissent une perte d’allocations de 4 300 livres (5 100 euros) en moyenne, affectant principalement les plus défavorisés. Annuler cette décision coûterait 3,4 milliards de livres (4 milliards d’euros), soit 3% du budget alloué aux aides sociales. Ce qui en fait une idée très séduisante pour les députés travaillistes.

Cependant, répond le ministre de l’Agriculture, Steve Reed, le nouveau gouvernement s’est engagé à maintenir une discipline budgétaire stricte. « Nous avons été transparents pendant la campagne électorale à propos du fait que nous n’avions pas les moyens de tout accomplir, a-t-il expliqué à la BBC. Nous ne pouvons pas prétendre le contraire une fois en poste. » Le gouvernement n’écarte pas entièrement l’idée d’abandonner la limite de deux enfants, mais il remettra la décision à la présentation du prochain budget à l’automne. Selon lui, l’amendement proposé par l’opposition mardi soir n’était pas le bon moment pour en discuter.

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