Le mercredi 24 juillet, des milliers de protestataires se sont regroupés près du Congrès américain à Washington. Ils manifestaient contre le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et réclamaient un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, après plus de neuf mois de conflit dévastateur.
Lorsque l’horloge locale a indiqué 13h30 (soit 19h30 à Paris), des confrontations mineures ont fait irruption entre les manifestants brandissant des drapeaux palestiniens et les forces de l’ordre. La police a eu recours au gaz poivre pour disperser la foule qui s’approchait du Capitole, au cœur de la capitale américaine, selon un reporter de l’Agence France-Presse (AFP). Certains protestataires présentaient une affiche de Benyamin Nétanyahou dépeint comme un criminel en fuite, pendant que d’autres scandaient : « Arrêtez ce criminel de guerre » sur leurs pancartes.
Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a lancé une demande de mandat d’arrêt contre le leader israélien, accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Nétanyahou s’est exprimé devant un Congrès américain divisé sur sa gestion de la guerre à Gaza, dans une tentative de pression sur les Etats-Unis. Cette situation intervient dans un climat de tension entre les deux nations, les Etats-Unis étant le principal allié et soutien militaire d’Israël.
Un rendez-vous est prévu le jeudi entre le premier ministre israélien et le président américain, Joe Biden. Nétanyahou doit également rencontrer la vice-présidente et candidate démocrate à la présidentielle, Kamala Harris, ainsi que le candidat républicain, Donald Trump.
Selon les données officielles israéliennes relayées par l’AFP, 1 197 personnes, principalement des civils, ont été tuées lors d’une attaque menée par les commandos du Hamas depuis Gaza en Israël du sud le 7 octobre 2023. En réponse à cette attaque, Israël a initié une attaque aérienne et terrestre contre cette région dense et défavorisée, engendrant une crise humanitaire. Jusqu’à présent, l’assaut a causé la mort de 39 145 personnes, dont la majorité sont des civils, comme l’indiquent les statistiques du ministère de la santé de Gaza qui est sous contrôle du Hamas.