Notre synthèse sur la situation précédente est la suivante :
Le 7 octobre, des agents du Hamas ont lancé une attaque depuis la bande de Gaza en direction du sud d’Israël, provoquant jusqu’à maintenant 1 197 décès, majoritairement civils, d’après un rapport de l’Agence France-Presse (AFP) basé sur des données officielles israéliennes. Parmi les 251 personnes initialement kidnappées, il en reste 116 détenues à Gaza, dont 44 ont succombé, facture que l’armée israélienne confirme.
En représailles, le pays dirigé par Tel-Aviv a engagé une offensive tant aérienne que terrestre contre le territoire saturé et défavorisé de Gaza, qui, jusqu’à présent, a causé 39 145 décès, principalement civils, selon les chiffres du ministère de la santé du gouvernement gazaoui, dirigé par le Hamas – information qui n’a pas été confirmée par des sources indépendantes.
Devant le Congrès américain, le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a déclaré que le succès d’Israël serait également celui des États-Unis. Mercredi dernier, il a lancé un appel pour un nouveau soutien en matière de défense à Israël. Il a exprimé sa confiance quant à la libération des captifs, en reconnaissant « les efforts incessants » du président Joe Biden pour favoriser ce processus. Il a souligné que la victoire d’Israël serait aussi celle des États-Unis, pressant ainsi les deux nations à rester « unies », en dépit de plus de neuf mois de conflit dans la bande de Gaza.
Lors d’un discours prononcé devant un Congrès qui conteste sa gestion de la guerre à Gaza, le chef israélien, ciblé par le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) pour un mandat d’arrêt en raison d’accusations de crimes de guerre et contre l’humanité, a cherché à influencer les États-Unis, son premier soutien militaire et allié stratégique.
Le Premier ministre Nétanyahou a envoyé un clair message aux manifestants réunis près du Congrès américain à Washington. Il a déclaré : « J’ai un message pour ces protestataires : quand les tyrans de Téhéran qui pend les homosexuels aux grues et assassine les femmes pour ne pas couvrir leurs cheveux applaudissent et financent vos actes, alors vous êtes devenus les marionnettes de l’Iran ».
Avant son allocution, des milliers de manifestants s’étaient regroupés près du Congrès pour manifester contre son discours et appeler à un cessez-le-feu à Gaza. L’agence de presse AFP a rapporté que, vers 13h30, heure locale (19h30 à Paris), des affrontements mineurs ont éclaté entre les forces de l’ordre et les manifestants brandissant des drapeaux palestiniens. La police a répliqué à la foule en utilisant du gaz poivre pour la repousser alors qu’elle tentait de s’approcher du Capitole.
Par ailleurs, des sources palestiniennes ont informé que deux hommes ont été tués par l’armée israélienne lors de différentes opérations en Cisjordanie occupée. Ces incidents ont eu lieu avant l’aube, dans le camp de réfugiés de Qalandiya et dans la ville de Tubas, selon ces mêmes sources et les habitants locaux.
Selon des informations obtenues par l’AFP, l’armée israélienne est en train d’étudier les détails concernant la mort de deux hommes. Les sources palestiniennes ont identifié les défunts comme étant Ahmad Nidal Aslan, âgé de 19 ans, provenant du camp de Qalandiya et Abdoul Nasser Mouhannad Sarhan, âgé de 23 ans, en provenance de Tubas. Selon les autorités de douane palestiniennes, M. Sarhan était l’un de leurs agents.
De son côté, le ministère de la santé palestinien, basé à Ramallah, a annoncé qu’un jeune Palestinien nommé Yazan Mahmoud Abdo, a succombé à ses blessures par balles, infligées par les forces israéliennes mardi dernier, dans le camp de Tulkarem.
De plus, un ministre d’extrême droite israélien a confié mercredi qu’il avait pu prier à l’esplanade des Mosquées, un site religieux extrêmement sensible à Jérusalem, violant ainsi une règle de longue date qui autorise les Juifs à visiter le site, mais pas à y prier.
« En tant que représentant politique, la direction m’autorise à prier sur le mont du Temple (…). J’ai prié sur le mont du Temple la semaine dernière », a déclaré le ministre de la sécurité nationale, Itamar Ben Gvir.
L’esplanade des Mosquées, située à Jérusalem-Est, un secteur de la Ville sainte occupé et annexé par Israël, est le troisième lieu saint de l’islam. Elle a été construite sur les ruines du second temple juif, détruit en l’an 70 par les Romains. Selon une règle imposée par Israël en 1967 après sa conquête de Jérusalem-Est, les non-musulmans peuvent visiter l’esplanade aux heures précises, mais sans y prier, une règle que de plus en plus de Juifs nationalistes ignorent.
Après une attaque israélienne meurtrière, deux porte-conteneurs se sont amarrés dans le port stratégique de Hodeïda au Yémen, en fonction des annonces des médias des rebelles Houthistes et des observateurs de navires. Ce raid, que Israël a revendiqué être le premier contre le Yémen, a provoqué d’importantes fuites de carburant et un immense incendie, qui a impliqué la destruction de grues et de nombreux réservoirs de pétrole, d’après des experts. Suite à la détonation d’un autre réservoir entre mercredi et jeudi soir, le feu s’est ranimé, comme l’ont notifié des représentants houthistes de Hodeïda.
En Espagne, quinze enfants âgés de 3 à 17 ans de la bande de Gaza, gravement malades, et la mère d’un d’entre eux, bénéficient actuellement de soins d’urgence, en provenance d’Égypte, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré sur X que ces enfants gravement malades recevront les soins nécessaires grâce à la collaboration entre de nombreux pays et partenaires. Après leur évacuation de Gaza, ces enfants, ainsi que des milliers d’autres enfants et adultes de Gaza, ont besoin de soins médicaux spécialisés à l’extérieur de la région palestinienne, avait précisé l’OMS, lors de leur hospitalisation en Égypte pendant plusieurs mois.